Née le 28 octobre 1934 à Paris dans une famille nombreuse, Sylvie JOLY est d’abord devenue avocate, avant de s’orienter vers une carrière de comique et de se spécialiser dans le one-woman-show. Ses accents de grande bourgeoise qui s’encanaille firent florès aussi bien sur scène qu’au cinéma.
Nommée aux César en 1988 pour son rôle dans « Le miraculé » de Jean-Pierre MOCKY, Sylvie JOLY fût la marraine de bien des humoristes français, comme Dany BOON, Pierre PALMADE, Muriel ROBIN ou Florence FORESTI.
Sa gouaille, sa pudeur et sa répartie ont fait d’elle, au même titre que les deux dernières sus-citées, une des humoristes préférées des français. Parmi ses spectacles les plus connus : « La cigale et la Joly« , « Ne riez jamais d’une femme qui tombe« , « La vie, c’est pas de la rigolade« , « Je suis votre idole » ou « La cerise sur la gâteau« . Sylvie JOLY a travaillé, dès les années 70, avec des cinéastes comme Yves ROBERT, Bertrand BLIER, Jean-Pierre MOCKY ou Claude LELOUCH. Au théâtre, elle a joué dans des pièces de IONESCO, TCHEKHOV ou MARIVAUX. Son dernier rôle au cinéma remonte à 2007, dans « L’Auberge rouge » de Gérard KRAWCZYK.
L’une des pionnières du one-woman-show, Sylvie JOLY, est décédée le 4 septembre 2015, à l’âge de 80 ans. Elle souffrait depuis plusieurs années de la maladie de Parkinson. « Sylvie souffrait d’une maladie de Parkinson sévère, qui n’est pas forcément mortelle. Elle s’est éteinte d’un arrêt cardiaque en fin de nuit, à notre domicile à Paris » précise Pierre VITRY, son mari.
En août 2012, Sylvie JOLY avait accordé l’une de ses dernières interviews à Jean-Noël MIRANDE. Elle était déjà privée de scène depuis deux ans à cause de sa maladie, et s’exprimait avec humour et détachement sur ce qu’était devenue sa vie. En roulant sur une piste cyclable goudronnée, je ne peux m’empêcher de mettre vingt fois le pied à terre. « Est-ce que tu aurais oublié de savoir faire du vélo ? » me disent mes accompagnateurs. Je consulte, et de généraliste en spécialiste, tombe un diagnostic comme le ciel qui menaçait toujours de tomber sur la tête des gaulois ! Le verdict : syndrome parkinsonien. « Rassurez-vous ce n’est pas contagieux ». « Ah, c’est quand même une merde ! » » écrivait-elle par ailleurs dans sa biographie « C’est votre vrai nom ? » en 2010.