Nicole GRISONI aka NICOLETTA, est une chanteuse française, née le 11 avril 1944 à Vongy, en Haute-Savoie, d’une mère déficiente mentale et d’un homme qui a violé cette dernière après une fête villageoise.
NICOLETTA a passé son enfance à Vongy où elle s’est très vite intéressée à la musique. D’abord au sein de la chorale de l’église, elle découvre alors le blues américain, notamment Elvis PRESLEY, puis en tant que DJ dans les clubs parisiens, au début des années 60. C’est là qu’elle est repérée par Léo MISSIR, directeur artistique chez Barclay, grâce à qui elle enregistrera son premier super 45 tours, en 1966, avec « L’homme à la moto », une reprise d’Edith PIAF (re-popularisée dans les années 90 par la chanteuse FANNY).
Parmi les premiers grands succès de NICOLETTA, notons « La musique », une adaptation d’Ann GRÉGORY d’après « Angelica » de Cynthia WEIL et Barry MANN (qui deviendra l’un des plus grands tubes des années 2000 grâce à l’hymne de « Star Academy », en 2001), ou « Il est mort le soleil », sur un texte de Pierre DELANOË et une musique d’Hubert GIRAUD, adaptée par la suite par Ray CHARLES « The Sun Died », et notamment reprise par Tom JONES.
En mai 1968, NICOLETTA chante pour les grévistes des usines, puis décroche trois ans plus tard, sans doute son tube référence, « Mamy Blue ». Un morceau gospel, là encore composé par Hubert GIRAUD, remis au goût du jour en 2012 par le rappeur Joey STARR, avec qui NICOLETTA l’enregistrera en duo.
En 1973, elle fonde son propre label Rapa Nui. NICOLETTA connaîtra à nouveau la hauteur des charts en 1983, grâce à son duo avec Bernard LAVILLIERS, « Idées noires ». Cinq ans plus tard, elle jouera le rôle de Jenny dans l’opéra « Grandeur et décadence de la ville de Mahagony ». À la fin de la même année, elle interprètera également Esméralda dans la comédie musicale « Quasimodo » composée par William SHELLER.
Au début des années 90, l’adhésion du public est moindre, mais NICOLETTA réunira une chorale gospel antillaise avec qui elle donnera des concerts en faveur du tiers-monde.
Depuis, la chanteuse poursuit sa carrière et ce, en dépit d’une certaine absence médiatique, mais avec toujours autant de succès sur scène et dans les églises (en septembre 2012, elle donnera notamment un concert avec 400 choristes à Saint Gervais).
Concernant les années 2000, l’opus « Le rendez-vous » est paru en 2006, parallèlement à sa biographie officielle « La maison d’en face ». En 2013, c’est dans une direction soul/gospel que NICOLETTA se dirige, avec un disque sur lequel figurera deux duos : l’un avec ce dernier « La voix des anges » aux paroles de Joey STARR, et l’autre avec Florent PAGNY « Les fleurs de Jasmin », au texte de la chanteuse. Les musiques, quant à elles, seront composées par Julie SOGNI-DAROY, et la réalisation confiée à KIMFU, un complice de l’ex-rappeur de NTM.
Par ailleurs, NICOLETTA épousera Patrick CHAPPUIS, un bijoutier suisse, en 1978. Leur fils Alexandre naîtra l’année suivante. Afin de faire taire certaines rumeurs, elle déclarera au magazine « Platine », en 2011 : « Je n’ai jamais fait la pute à Cannes ! Hervé VILARD peut te le dire : il était témoin puisqu’on y est resté ensemble un mois et demi. Je ne vois pas où j’aurai pu faire la pute à Cannes… En revanche, c’est vrai que j’ai fréquenté des michetonneurs et des michetonneuses… ».
NICOLETTA a été nommée Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en janvier 2010.