C’est à l’aube de ses 45 ans, que Michel BERGER s’effondre après une partie de tennis sous un soleil d’été. Un infarctus fatal l’emportera dans sa maison de Ramatuelle, à quelques kilomètres de Saint-Tropez. Nous sommes le 2 août 1992.
L’artiste, né Michel Jean HAMBURGER, le 28 novembre 1947 à Neuilly-sur-Seine, est pianiste, auteur-compositeur-interprète, directeur artistique et arrangeur musical. Michel BERGER est le fils du professeur de médecine et néphrologue Jean HAMBURGER et de la concertiste Annette HAAS.
Très tôt initié au piano, il s’enrichira vite des BEATLES, de Jerry Lee LEWIS ou de Ray CHARLES, avant de se faire connaître en tant que chanteur dès l’époque de « Salut les copains » dans les années 60 (Michel BERGER figure d’ailleurs sur la fameuse photo légendaire de Jean-Marie PERRIER réalisée en 1966).
Ainsi, Michel BERGER dévoile en 1963 son premier Super 45 tours incluant notamment « D’autres filles ». Parallèlement, il s’attelle à ses premières productions: la chanson « Les girafes » pour BOURVIL sera signée chez EMI en 1967.
Les années 60 ne laisseront pas de grands succès de Michel BERGER, pour autant, il entre chez Warner Music en 1972, et produit les deux premiers albums de sa compagne de l’époque, Véronique SANSON.
En 1973, Michel BERGER s’impose plus encore en tant que compositeur grâce au tube de Françoise HARDY « Message personnel ». La même année il commence à écrire pour France GALL et sera le producteur de tous ses albums dès 1975. Il l’épousera le 22 juin 1976 et aura deux enfants avec cette dernière, Pauline en 1978 (décédée des suites de la mucoviscidose en 1997) et Raphaël en 1981.
Michel BERGER, au delà de sa douzaine d’albums et de ses tubes tels « Seras-tu là ? » (adressé à Véronique SANSON, laquelle lui répondra en chanson « Je serai là »), « Ca balance pas mal à Paris », « La groupie du pianiste », « Quelques mots d’amour », « Celui qui chante », « Mademoiselle Chang », « Les Princes des villes », « Voyou », « Y’a pas de honte », « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux » (repris avec plus de succès encore par LÂÂM en 1998) ou « Le paradis blanc », écrira aussi pour Johnny HALLYDAY (« Le chanteur abandonné », « Quelque chose de Tennessee », « Rock’n’roll attitude »), le cinéma à travers plusieurs musiques de films dont « Mektoub » d’Ali GHALEM (1970), « Tout feu, tout flamme » de Jean-Paul RAPPENEAU (1982) ou « Rive droite, rive gauche » de Philippe LABRO (1984), et signera avec Luc PLAMONDON les comédies musicales « Starmania » en 1978, et « La légende de Jimmy » en 1990.
Par ailleurs, très affecté par la disparition de son ami Daniel BALAVOINE en 1986, Michel BERGER écrira sans doute l’une de ses plus belles chansons, « Évidemment », qu’il offrira à France GALL.
En 1992, l’actualité musicale française est mobilisée par l’événement que constitue l’album « Double jeu », un disque commun du couple France GALL et Michel BERGER. « Laissez passer les rêves » le premier single est sur toutes les lèvres, quand ces derniers annoncent une série de concerts à La Cigale de Paris, dès l’automne. Un projet qui ne verra évidemment jamais le jour.