Née le 4 novembre 1943 à Alger, fille de militaire et aînée d’une fratrie de 5 enfants, l’enfance de la petite Marlène, ainsi prénommée en hommage à Marlène DIETRICH, est marquée par une éducation stricte et autoritaire. Après l’Algérie, Eliane et Charles Jobert posent leurs valises à Verrey-sous-Drée près de Dijon. Après le départ de ses parents – son père est affecté à Madagascar – Marlène JOBERT quitte la Bourgogne et s’installe à Paris pour poursuivre ses études au Conservatoire parisien. Pour gagner son indépendance, elle passe des casting de mannequins.

Elle fait ses armes sur les planches de théâtre et débute dans la pièce d’Herb Gardner, Des clowns par milliers, en 1963 aux côtés Yves Montand. Elle a 23 ans lorsque Jean-Luc Godard, séduit par une photo que la jeune débutante avait distribuée à plusieurs agences, fait appel à elle pour tourner Masculin Féminin (1966). Attachée au théâtre, Marlène JOBERT est cependant très impressionnée par cette première expérience cinématographique aux côtés de Jean-Pierre Léaud et Brigitte BARDOT. Elle est révélée par Godard mais son talent est confirmé en 1967 dans le film de Louis Malle, Le voleur. L’actrice devient populaire grâce à Guy Casaril qui lui offre le rôle principal dans L’Astragale en 1968. En 1970, elle donne la réplique à une star américaine, Charles Bronson, dans Le passager de la pluie de René Clément.

Marlène JOBERT enchaîne les tournages à un rythme effréné durant la décennie 70 et le succès ne s’essouffle pas. Elle collabore avec de prestigieux réalisateurs; Philippe de Broca (La poudre d’escampette), Claude Chabrol (La décade prodigieuse), Maurice Pialat (Nous ne vieillirons pas ensemble), Claude LELOUCH (Le bon et lesméchants)…Parallèlement l’actrice endosse d’autres casquettes; celle de productrice, elle a créé sa propre société de productions MJ, puis celle de chanteuse en publiant un album en 1986, Tout pour se plaire. L’actrice se fait plus rare sur les plateaux de cinéma à partir du milieu des années 80 pour se consacrer à sa vie personnelle et tourne son dernier film en 1989, Les cigognes n’en font qu’à leur tête. Elle fait son retour dans les années 90 en figurant au générique de plusieurs séries télévisées (Avocat d’office, les Marmottes).En 2007, elle reçoit un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Marlène JOBERT entame une deuxième vie loin des plateaux de cinéma et se consacre à l’écriture de contes pour enfants. Cette reconversion est une réussite et elle devient la star de millions de jeunes lecteurs. Ces contes musicaux sont traduit en chinois et quatre écoles maternelles portent le nom de la comédienne en France. En novembre 2014, elle publie son autobiographie, Les baisers du soleil et un nouveau conte, Le secret du petit Igor, illustré par des extraits musicaux des plus grands compositeurs russes.