Jean Patrick CAPDEVIELLE né à Levallois le 19 décembre 1945 est un chanteur français.
Précoce, il passe son bac à quinze ans. Puis au lieu d’aller à la fac – et en prétextant des études de médecine, puis de sciences économiques – il hante pendant quatre ans les salles d’art et d’essai et les premiers concerts de rock. Lorsqu’il se résout à « passer aux choses sérieuses », il n’a jamais que dix neuf ans. C’est à cet âge respectable que ce fils unique de la petite bourgeoisie parisienne décide de se passer de papa/maman et de gagner de quoi se payer les voyages qu’il a en tête.
Jean-Patrick CAPDEVIELLE devient donc « mercenaire » : dans la presse « jeune » – chez Filipacchi –, puis partout où on le paye assez pour qu’il puisse s’offrir son prochain voyage (France Dimanche, Actuel, la presse communiste, Publicis); tout est bon pour financer un week-end à Londres; trois mois à New York; ou une traversée des USA en van.
Ce sont les années hippies; il devient proche d’Eric CLAPTON et côtoie toute la scène londonienne de la fin des années soixante. C’est une vie de désordre et d’excès, sans vraie direction, mais elle ne l’inquiète pas: il sait depuis l’enfance qu’il aura un jour assez d’argent devant lui pour devenir peintre – comme son arrière grand oncle. Et ce jour vient ! Au bout de neuf mois passés dans une écurie reconvertie en atelier, il se rend compte que la solitude l’ennuie et pose ses pinceaux : il continuera à peindre mais n’en fera certainement pas un métier.
Une guitare traîne dans un coin : Jean-Patrick CAPDEVIELLE la ramasse. Quelques chansons plus tard, de retour à Paris, il présente son travail à un directeur artistique; un contrat est signé la semaine suivante. Le premier 45 tours « Solitude » sort en 1978. Succès immédiat. À ce moment la, le label le distribuant (qui appartient à William SHELLER) doit déposer le bilan.
En ce début des années quatre vingt, Jean-Patrick CAPDEVIELLE écrit « Quand t’es dans le désert » – l’hymne d’une génération -; les albums de platine et les tournées se succèdent: après « Les enfants des ténèbres et les anges de la rue », c’est « Deux », puis « Le long de la jetée » suivi 6 mois après de « L’ennemi public » et enfin un double live quasi-légendaire: « Dernier Rappel ». Dernier rappel… Il a annoncé la couleur… mais personne ne l’a entendu. Pourtant, c’est fini ! Il en a marre du cirque médiatique. Il fera pourtant huit albums de plus, dans les styles les plus divers. Il continue à vivre des « subsides » des majors, mais on le voit de moins en moins à la télé et dans les magazines.
En 1993 c’est la rupture – qu’il pense définitive. Pendant deux ans, il part étudier le cinéma à UCLA. La perspective de consacrer trois ans de sa vie à préparer un long métrage et l’idée de devoir motiver plusieurs dizaines de techniciens et de comédiens l’amènent, une fois de plus, à changer de direction.
Son père écoutait de l’Opéra et Jean-Patrick CAPDEVIELLE a, depuis longtemps, écrit – quand elles lui venaient – des chansons inspirées des compositeurs italiens du début du vingtième siècle. Incapable de les chanter, il les mettait dans un tiroir. Mais Andréa BOCCELLI arrive et un directeur artistique se souvient de ces mélodies. Quelques mois pour mettre tout ça en forme et c’est l’album Emma Shapplin: Carmine Meo. Triomphe immédiat : Le CD fera le tour du monde et sera vendu à deux millions et demi d’exemplaires dans quarante pays.
Jean-Patrick CAPDEVIELLE récidive en 2001 avec un opéra néoclassique Atylantos, inspiré de la légende de l’Atlantide. En 2004/2005 il produit l’album du groupe « Montparnasse » de Philippe Deyrieu. 2006 voit son retour dans les studios, l’album Hérétique #13 sort le 8 mars 2007.