Jean-Claude BRIALY a vu le jour le 20 Mars 1933 en Algérie, à Aumale (rebaptisé depuis Sour El Gozlane). Fils d’un officier français, le jeune Jean-Claude BRIALY suivra son père dans ses multiples affectations, et s’installera à Blida en Algérie, à Bône, et à Marseille, avant de s’installer à Angers.
Dès l’âge de 13 ans, Jean-Claude BRIALY suit en parallèle de ses études, des cours d’art dramatique, où il se fera rapidement remarquer. Il obtient le premier prix de comédie au conservatoire de Strasbourg et entre alors au centre d’art dramatique de l’Est. Durant son service militaire, Jean-Claude BRIALY est en poste au service cinématographique de l’armée, l’occasion pour lui de tourner son premier court-métrage, « Chiffonard et bon aloi ».
L’envie de réussir dans ce milieu, pousse Jean-Claude BRIALY a s’installer à Paris, où il vivra de petits boulots avant de multiplier les petits rôles dans des films tels que « Elena et les hommes » de Jean RENOIR en 1956, « Ascenseur pour l’échafaud » de Louis MALLE en 1957 et surtout « Le beau Serge et Les cousins » de Claude CHABROL, qui lui permet d’être reconnu par le milieu, devenir l’ami de nombreux artistes comme Claude CHABROL, François TRUFFAUT, Marie-José NAT, ou bien encore Jacques CHAZOT.
Alors qu’il enchaine les films, Jean-Claude BRIALY décide d’acheter en 1966 un ancien bistrot de l’île Saint-Louis à Paris qu’il fait transformer en restaurant sous l’enseigne de L’Orangerie, qui deviendra le lieu incontournable des plus grands artistes.
La réputation de Jean-Claude BRIALY ne fait que croitre, et devient l’un des acteurs préférés des réalisateurs de la Nouvelle Vague, et enchaine les rôles comme dans « Une femme est une femme » de Jean-Luc GODARD, dans « Le Genou de Claire » d’Éric ROHMER et dans « La mariée était en noir » de François TRUFFAUT.
Après avoir fait vivre les films devant la caméra, c’est derrière que nous retrouvons Jean-Claude BRIALY qui décidé de réaliser son véritable premier film baptisé « Eglantine » en 1971, qui fut un premier succès, et lui permettra dès 1973 de réaliser « Volets Clos ». En plus du cinéma, la télévision lui demande de réaliser « Les Malheurs de Sophie ».
Si c’est au cinéma qu’il obtiendra la notoriété, Jean-Claude BRIALY n’en reste pas moins un amoureux du théâtre, et après avoir joué de nombreux rôles, en 1977 il devient le directeur du théâtre Hébertot puis du théâtre des Bouffes-Parisiens de 1986 à sa mort, sans oublier qu’il jouera un rôle majeur dans la direction artistique du festival d’Anjou entre 1985 et 2001, avant de créer en 1985 le festival de Ramatuelle dont il fut le directeur.
Sa notoriété et son sen de la belle parole lui permettront d’intervenir dans de nombreuses émissions de radio et de télévision, comme Les Grosses Têtes de Philippe BOUVARD.
C’est en 2006 que Jean-Claude BRIALY tournera son ultime film pour la télévision. Il s’agit de « Monsieur Max » de Gabriel AGHION. Le 30 Mai 2007 l’acteur, réalisateur, scénariste s’éteindra à Monthyon, après s’être battu face au cancer sans en avertir ses proches. Jean-Claude BRIALY est enterré au cimetière de Montmartre, juste à côté de la célèbre « Dame aux camélias ».