Henri Gabriel SALVADOR, connu sous le nom d’Henri SALVADOR est né à Cayenne, en Guyane, le 18 juillet 1917. Après avoir passé son enfance, là-bas, il débarque au Havre, à l’âge de 12 ans, avec toute sa famille.
Dès 1933, Henri SALVADOR tente sa chance à Paris, et se fait engager dans plusieurs cabarets parisiens, où ses talents de musiciens sont autant reconnus que ceux d’humoriste.
Deux ans plus tard, lors d’un passage au prestigieux Jimmy’s Bar, Henri SALVADOR fait la connaissance de Django REINHARDT qui l’engagera comme accompagnateur. La guerre arrivant à grand pas, Henri SALVADOR décide de partir en tournée en Amérique du Sud avec l’orchestre de Ray VENTURA, où il sera à la fois musiciens, humoriste et même imitateur. Un voyage qui fera naitre son premier succès, le titre « Maladie D’Amour ».
De retour en 1946, Henri SALVADOR enchaine les prestations.
1949 marquera un tournant dans sa carrière. Henri SALVADOR fait ses débuts au cinéma avec l’orchestre de Ray VENTURA dans le film de Jean BOYER, « Nous irons à Paris », avant d’obtenir le grand prix du disque de l’Académie Charles CROS, et se fait engager à l’ABC, l’endroit où le music-hall est roi, et fait partie de la revue de MISTINGUETT « Paris s’amuse », endroit où il rencontrera d’ailleurs Jacqueline, son épouse. Dès lors il enregistre des albums sur lesquels il variera toujours, titres fantaisistes et chansons douces.
En 1956, Henri SALVADOR se créé le personnage d’Henry CORDING où il décide d’interpréter des titres rock ‘n’ roll en français, mais en parodiant ce qui était à la mode de l’autre côté de l’Atlantique. Dans la même année Henri SALVADOR sort un 45-tours à la guitare jazz, intitulé « SALVADOR plays the blues ».
Grâce à l’Orchestre de Ray VENTURA, Henri SALVADOR fait la connaissance de Bernard MICHEL et Maurice PON, avec qui, il écrira ses plus beaux et ses plus grands tubes comme « Le loup, la biche et le chevalier » (connue aussi sous le titre de « Une chanson douce »), « Le travail, c’est la santé », « Dans mon île », « Croqu’Soleil », « Les bestioles ».
Avec Bernard MICHEL, Henri SALVADOR passera presque un demi-siècle à créer des titres qui marqueront des générations entières: « Ah Ah Ah », « Ma doudou », « Twist SNCF », « Zorro est arrivé », « Minnie, petite souris », « Tout ça, c’est pas grave », « Monsieur Boum Boum », « J’étais une bonne chanson », « Une femme d’affaires », « Pauvre Jésus-Christ », « Le voyageur », « Une blonde en or », « Les Aristochats », « C’est pas la joie », « J’aime tes genoux »…
Si le succès, Henri SALVADOR le connait déjà, sa notoriété va s’envoler dans les années 60 grâce à la télévision, et aux grands shows de Maritie et Gilbert CARPENTIER, qui feront de lui le plus grand chanteur populaire, grâce à des titres toujours teinté d’humour comme « Faut rigoler », ou « Juanita Banana ».
Une reconnaissance de son talent qui lui vaudra la mise en place de plusieurs émissions en son nom, baptisées « Salves d’Or ».
En 1975, Henri SALVADOR s’investie dans un projet totalement différent, celui d’un conte musical nommé « Emilie Jolie », écrit par Philippe CHATEL, où il incarnera le conteur, et y chantera plusieurs titres. Télévision, scène, tout s’enchaine parfaitement jusque dans les années 80, où la machine s’enraye quelque peu.
En effet, le métier à qui Henri SALVADOR a tant offert, semble se tourner contre lui, et ses passages en télévision se font de plus en rare jusqu’à la fin des années 90. Durant tout ce temps, Henri SALVADOR se consacre à la pétanque à haut niveau, mais ne délaisse pas pour autant la musique avec la sortie des albums « SALVADOR en fête », « Henri », « Des goûts et des couleurs », « Monsieur Henri ».
De dernier album datant de 1994, il faudra attendre plus de 6 ans avant de découvrir un nouveau projet du chanteur. Ainsi en 2000 sous l’impulsion de Benjamin BIOLAY, Philippe ULRICH et Keren ANN, Henri SALVADOR présente l’un de ses plus beaux albums « Chambre avec vue », avec l’un de ses plus intenses titres « Jardin d’hiver ».
Comme un clin d’oeil, deux an avant sa disparition, Henri SALVADOR, dévoile « Révérence », son ultime album, et met un terme à sa carrière lors d’un dernier spectacle donné au Palais des congrès de Paris le 21 décembre 2007.
Henri SALVADOR meurt le 13 février 2008 d’une rupture d’anévrisme à son domicile parisien, place Vendôme, à l’âge de 90 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise non loin d’Édith PIAF.
Le 18 Juin 2012, sort « Tant de temps », un premier album posthume, contenant des titres enregistrés en 1999. Malgré leurs querelles, c’est Benjamin BIOLAY qui fut en charge de la production, des arrangements, et de l’orchestration.