Gérard LENORMAN est né Gérard Christian Éric LENORMAND, le 9 février 1945 dans le Calvados, au château de Bénouville – alors tenu par des religieuses qui y accueillaient des jeunes femmes en difficulté. Sa mère Madeleine LENORMAND est alors âgée de 16 ans, et Gérard LENORMAN naît de père inconnu. Il apprendra 35 ans plus tard, qu’il est le fils d’un soldat allemand prénommé Erich, violoniste et chef d’orchestre qui faisait partie des troupes d’occupation. Le lendemain de cette révélation, dans l’avion qui l’emmène à Berlin pour un concert, il écrira la chanson « Warum mein Vater » (« Pourquoi mon père »).
Gérard LENORMAN passe son enfance à Paris, puis en Auvergne, et commence à s’intéresser à la musique dès l’âge de 5 ans, jouant en secret de l’harmonium dans les églises. Sa mère, une femme violente et autoritaire, se marie alors qu’il est âgé de 10 ans. Deux ans plus tard, Gérard LENORMAN écrit sa première chanson qui deviendra aussi son premier disque: « Le vagabond ». À 16 ans, Gérard LENORMAN commence à se faire un nom, dans les Club Med. À 18 ans, après un grave accident dont il gardera des séquelles, l’auteur profite de son repos forcé pour écrire de nouvelles chansons.
C’est en 1968, et alors âgé de 23 ans, que Gérard LENORMAN enregistre ses premiers 45 tours et l’année suivante, réalise la première partie de Johnny HALLYDAY, puis part en tournée avec Sylvie VARTAN. Parallèlement, Gérard LENORMAN rencontre Brigitte BARDOT, et lui écrit deux chansons: « La fille de paille » et « Je voudrais perdre la mémoire ».
Durant les années 70, la carrière de Gérard LENORMAN prend tout son essor. Le chanteur reprend le premier rôle de la comédie musicale « Hair », tenu jusqu’alors par Julien CLERC, et y triomphe jusqu’en 1971, date à laquelle il décroche son premier tube « Il ».
Viendront ensuite « De toi », puis « Les matins d’hiver » en 1972, « Si tu ne me laisses pas tomber », « Les jours heureux », « Le petit prince », « La fête des fleurs » en 1973, « Quelque chose et moi » en 1974, « La ballade des gens heureux » (classée 3ème des chansons françaises du XXe siècle, selon un sondage) et « Si j’étais président » en 1975, « Michèle », « Gentil dauphin triste » et « Voici les clés » en 1976, « Un ami » et « L’enfant des cathédrales » en 1977.
Gérard LENORMAN est alors au somment de sa gloire. Il enregistre ses chansons en anglais, allemand, espagnol ou italien. À cette époque-là, on le surnomme « Le petit prince de la chanson ». La légende veut que sa carrière aurait stoppé net, suite à une soirée organisée par sa femme et lui pour le tout Paris, et durant laquelle ces deux derniers auraient accueilli leurs hôtes déguisés en Roi et Reine, réduisant les autres artistes et journalistes, au rang de gueux. Une attitude très mal perçue, qui lui sera fatale.
Durant les années 80, même si Gérard LENORMAN publie de nombreux albums (« La clairière de l’enfance » en 1980, « D’amour ! » en 1981, « Le soleil des tropiques » en 1983, « Fière et Nippone » en 1985, « Heureux qui communique » en 1988) son succès est moindre. Ce qui ne l’empêche pas de remplir les salles de concert.
En 1988, Gérard LENORMAN représente la France au Concours Eurovision de la Chanson à Dublin, en Irlande, avec « Chanteur de charme ». Il termine sa course sur la 10ème place.
En 1993, Gérard LENORMAN dévoile la galette « Il y a… », puis deux ans plus tard une compilation « Vos plus belles chansons », un album qui lui vaudra un nouveau disque d’or.
En l’an 2000, il présente au public un nouvel album de compositions originales « La raison de l’autre » qui contient la chanson « La force d’aimer », titre qu’il présente toujours sur scène depuis.
Ce sont les années 10 qui réhabiliteront Gérard LENORMAN en tête des charts grâce à l’opus « Duos de mes chansons », paru en 2011. Sur le modèle des concepts à succès de Michel DELPECH ou Salvatore ADAMO, Gérard LENORMAN réenregistre ses tubes en duo avec Tina ARENA, ANGGUN, Patrick FIORI, Florent PAGNY, MAURANE, CHICO & Les GYPSIES, ZAZ ou STANISLAS. « Duos de mes chansons » s’écoulera à plus de 200 000 exemplaires (double disque de platine), permettant ainsi à l’artiste de refaire le tour des plateaux-télé et de jouer à Paris (au Grand Rex en 2012) et de repartir au sein d’une grande tournée.
Les chansons de Gérard LENORMAN restant profondément ancrées dans la mémoire collective des français, l’artiste s’est ainsi offert – grâce à ce projet, une véritable renaissance artistique.