C’est le 3 Juillet 1942 que né à Paris Claude MOINE qui deviendra Eddy MITCHELL, un pseudonyme choisi en référence au chanteur et acteur Eddie CONSTANTINE, transformé toute fois en Eddy pour ne pas ressembler à Eddie BARCLAY son producteur, et à l’acteur Robert MITCHUM.
Alors qu’il exerce plusieurs métiers, Claude MOINE fréquente assidument le Golf-Drouot. Passionné de cinéma américain, et de Rock n’Roll, il rêve d’être comme son idole Elvis PRESLEY. En 1956, Claude MOINE, monte son premier groupe de Rock, et à seulement 14 ans, il est déjà sur scène. En 1961, c’est avec Les CHAUSSETTES NOIRES, le premier véritable groupe de rock qu’il connait le succès, et devient Eddy MITCHELL, mais devant la concurrence, comme celle des CHATS SAUVAGES emmenés par Dick RIVERS, il préfère quitter le groupe, même si cela l’entrainera devant la justice, accusé à tort d’une rupture de contrat.
Finalement c’est en 1962 qu’Eddy MITCHELL débarque en solo avec la sortie d’un premier 45 Tour incluant les titres « Mais reviens moi », « C’est à nous », « Quand c’est de l’amour », « Angel », qui sera suivi d’un premier album nommé « Voici Eddy… c’était le soldat MITCHELL ». Dans la même année il publiera « Eddy in London » un second album pour lequel il est accompagné par le LONDON ALL STARS.
Après sa période Rock, c’est le Rhytm’n Blues qui rythmera la vie d’Eddy MITCHELL, qui dévoilera en 1965 l‘album « Du rock ‘n’ roll au rhythm ‘n’ blues » mais malgré d’incontestables succès comme « J’ai oublié de l’oublier », « Alice » (une ballade), « S’il n’en reste qu’un » ou « Société anonyme » le chanteur connaitra quelques échecs jusqu’au milieu des années 70.
En 1968, Eddy MITCHELL décide de sortir l’album « Sept colts pour Schmoll », ayant une pochette illustrée par Jean GIRAUD, incluant une bande dessinée de deux pages où l’on voit Eddy MITCHELL, héros d’un western comique, se venger de celui qui le premier l’affubla du surnom de Schmoll et où apparait un personnage qui n’est pas sans rappeler son grand ami Johnny HALLYDAY, as de la gâchette qui se tire une balle dans le pied.
Comme dit plus tôt, cette décennie est assez difficile pour un Eddy MITCHELL qui se cherche, et ne connait que peu de succès à l’image de l’album « Rock n’Roll » en 1971, avec la présence de Michel POLNAREFF sur le titre « Pneumonie Rock » mais aussi celle de l’ex-CHAUSSETTES NOIRES Gilbert BASTELICA sur le titre « Boogie Woogie toux ». La suite de ses albums ne sera qu’une perpétuelle recherche musicale sans succès. Dans la même période Barclay décide de rééditer les albums des CHAUSSETTES NOIRES, et c’est tellement un succès que la maison de disque, lui propose de reformer le groupe, ce que refusera Eddy MITCHELL, préférant animer l’émission de radio « En attendant que ça passe » sur France Inter.
Après avoir fait le point, et dans son envie de reconquérir le public, Eddy MITCHELL revient au rock et part pour la première fois dans une ville qui changera sa vie, c’est Nashville, berceau du rock et de la Country. Un premier voyage d’où Eddy MITCHELL ramènera en 1974 l’album « Rocking In Nashville », puis l’année suivante « Made in USA », et les célèbres « Sur la Route de Memphis » en 1976, et « La dernière séance » en 1977. Des albums où il adaptera de nombreux standards de rockers américains.
Ces albums permettront à Eddy MITCHELL de retrouver le succès, et revenir au premier plan dans les média. Des albums qui lui permettront d’obtenir plusieurs récompenses, et conforte le chanteur dans son choix de développer un style Country Rock, et qui lui permettra de sortir les tubes « Il ne rentre pas ce soir » en 1978 et « Tu peux préparer le café noir » en 1979.
Dans les années 80, Eddy MITCHELL décide de jouer les crooners et le fait avec style, ce qui lui vaudra de signer de nouveaux tubes comme « Couleur menthe à l’eau » (1980), « Pauvre baby doll » (1981), « Le cimetière des éléphants » (1982), « La Peau d’un autre » (1987). Bien entendu le rock fait toujours partie de sa vie et le démontre avec succès avec les titres « Nashville » ou « Belleville » en 1984, ou encore « Lèche-bottes Blues » en 1989. Cette décennie marquera aussi le grand retour scénique d’Eddy MITCHELL, qui durant la précédente décennie et face au désamour du public, avait pris du recul.
Les années 90 seront moins riches musicalement malgré la sortie d’albums marquants que sont « Rio Grande », »Mr Eddy » et « Les nouvelles aventures d’Eddy MITCHELL« . Durant cette décennie, Eddy MITCHELL se consacre notamment au cinéma, et à la télévision avec son émission devenue culte, « La dernière séance » diffusée le jeudi soir sur FR3.
Les années 2000 seront également riches en musique pour Eddy MITCHELL, qui sortira 4 albums: « Frenchy » en 2003, « Jambalaya » en 2007, « Grand écran » en 2009 et « Come back » en 2010.
Malheureusement pour les fans, Eddy MITCHELL annonce le 8 novembre 2009, lors de l’émission « Sept à huit », qu’il ferait ses adieux en 2011. Une ultime tournée baptisée logiquement « Ma dernière séance », qui verra la centaine de date afficher complète, avant de terminer en apothéose, par trois soirs à l’Olympia de Paris en Septembre 2011.
C’est le coeur lourd que le 5 Septembre 2011, Eddy MITCHELL salut pour la dernière fois son public sur scène, et lancera lors du rappel: « Faut rentrer maintenant, c’est fini. Repos. Et vous pouvez fumer ».