STONE et CHARDEN est un duo français formé par Éric CHARDEN (né le 15 octobre 1942 à Haïphong au Viêt Nam) et sa femme Annie GAUTRAT (née le 31 juillet 1947 à Paris). Les chemins de STONE et CHARDEN se croisent en 1966, année où ils se marient. Menant à l’époque une carrière séparée, STONE et CHARDEN décident alors de former également un couple à la scène, en 1971.
Avant cela donc, Éric CHARDEN écrit pour Johnny HALLYDAY, Sylvie VARTAN, ou DALIDA. Avec MONTY, Éric CHARDEN écrit ce qui deviendra son premier succès en 1967, « Le monde est gris, le monde est bleu ». Une chanson enregistrée également en italien, espagnol et allemand. Cette même année, Éric CHARDEN écrit le tube « Mais quand le matin » pour Claude FRANÇOIS. En 1970, le chanteur part au Québec et décroche un nouveau succès avec « Montréal ». De son côté, Annie GAUTRAT est la gagnante d’un concours, Miss Beatnik, en 1966, et enregistre dans la foulée ses premiers 45 tous, notamment « Le jour, la nuit », « Seul », « Problèmes », « Fille ou garçon », « Pour une fille c’est différent » ou « Baby Stone ». STONE qui deviendra son pseudo, en référence à sa coiffure, pareille à celle du musicien Brian JONES, membre fondateur des ROLLING STONES.
STONE et CHARDEN explosent dès 1971 avec « L’Avventura ». Suivront « Il y a du soleil sur la France », et surtout « Laisse aller la musique », « Le prix des allumettes » ou « Made in Normandie », tous les trois n°1. Devenus phénomènes de société, STONE et CHARDEN véhiculent alors l’image du bonheur parfait, que la naissance de leur fils Baptiste en juillet 1972, ne fera qu’accentuer (Baptiste CHARDEN qui s’essaiera lui aussi à la chanson en 1989 avec le 45 tours
« Un film avec toi », et durant les années 2000 au sein du duo Deux gars). Mais déchiré par les tensions artistiques, médiatiques et amoureuses, le couple à la ville divorce en 1974 et s’écarte des projecteurs, reprenant chacun un bout de chemin en solo.
En 1975 (après l’opus solo « 14 ans les Gauloises »), Éric CHARDEN crée avec Guy BONTEMPELLI, la comédie musicale « Mayflower ». Le spectacle sera un succès, joué pendant deux ans au Théâtre de la Porte-Saint-Martin de Paris. À la distribution, on retrouve STONE, mais aussi sa nouvelle compagne Pascale RIVAULT (qui lui donnera un second fils, Maxime), Christine DELAROCHE, Patrick TOPALOFF, Roland MAGDANE, ou Gregory KEN (de Chagrin d’amour). Éric CHARDEN créera également deux autres spectacles : « L’Opéra vert » et « La cinquième dimension », sans pour autant rencontrer l’adhésion du public. En 1979, c’est un nouveau tube solo pour l’artiste, en pleine période disco : « L’été s’ra chaud ». STONE, quant à elle, dévoilera « Je, tu, il, nous, vous, les autres » avec le groupe ELECTROGÈNE en 1975, puis « Nos jeunes années », « J’ai un bien gros chagrin d’amour », « Demande au disc’jockey », « Equilibre » ou « Allez mon mari… », sans réel succès.
En tandem avec Didier BARBELIVIEN, Éric CHARDEN diversifie ensuite sa palette de compositeur en créant et interprétant les thèmes musicaux français de séries japonaises de science-fiction, dont le célèbre dessin animé « Albator, le corsaire de l’espace » en 1979, ou « San Ku Kaï » en 1980. Au début des années 80, Stone se produit au théâtre dans « Le plus beau métier du monde », avec Charlotte JULIAN.
Les années 90 (nostalgiques des années 70) permettront à STONE et CHARDEN de se reformer et d’exercer de nombreux galas. La compilation « Versions originales » sera un succès dans les bacs en 1997. Parallèlement Éric CHARDEN poursuit sa carrière solo avec deux albums « Je rocke ma vie » et « Indochine 42 », puis remonte « Mayflower » au Bataclan en 1995 (avec notamment le comédien David KRÜGER) – mis en scène par Corine BLUE et chorégraphié par RHÉDA.
STONE, elle, dévoile l’opus « STONE age 2.0 ».
À l’aube des années 2000, Éric CHARDEN sera associé au phénomène nostalgique des jeunes trentenaires, publiant un nouveau générique d' »Albator » dans une version dance intitulé « Albator 2000 ». Il proposera également durant cette décennie trois nouveaux albums solo : « Le magnifique mensonge », « J’suis snob » et « Amalavague ». STONE poursuit une carrière au théâtre, notamment dans le spectacle des « 3 Jeanne », ou encore dans « Les monologues du vagin ». Elle publiera également une compilation de ses titres en solo, « Vive la France », en 2002.
En 2007, STONE et CHARDEN intègre durant trois saisons, la tournée « Âge tendre ». Puis, en janvier 2012, avec STONE, Éric CHARDEN est nommé à la distinction de chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur. STONE tournera le moyen-métrage « L’amertume de la chanteuse (devant l’utilité des fils barbelés) » aux côtés de Michèle TORR, Rika ZARAÏ et Nancy HOLLOWAY.
En avril 2012, STONE et CHARDEN présentent aux médias leur nouvel album « Made in France », contenant des reprises de duos célèbres. Éric CHARDEN mourra malheureusement quelques semaines plus tard, le 29 avril 2012 d’un lymphome après quatre protocoles de chimiothérapie (une maladie de Hodgkin diagnostiquée depuis fin 2010). Un mois plus tard, sortira son autobiographie « De l’encre sur les doigts », écrit avec la collaboration d’Alain VERNASSA.
L’opus « Made in France » s’envole alors jusqu’à la 12ème place des meilleures ventes de disques dans l’Hexagone.
Côté vie privé, Éric CHARDEN aura – au delà de Baptiste et Maxime, une fille Nolwenn, née en 1998 de son union avec sa compagne d’alors Bénédicte. Il se remariera en 2001 avec Gabrielle. STONE quant à elle, s’est remariée avec le comédien Mario D’ALBA avec lequel elle aura deux autres enfants, Martin et Daisy.