Née à Berlin-Est (alors en République Démocratique d’Allemagne) le 11 mars 1955, sa mère Eva se remarie avec le poète et dissident Wolff Biermann. Nina HAGEN commence à interpréter du Janis JOPLIN dans de petits groupes locaux. Sa famille est expulsée à l’ouest pour cause de dissidence en 1976.
Nina HAGEN se retrouve à Londres au cours de l’été 1977, elle côtoie The Sex Pistols ou The Slits. De retour à Berlin elle monte le Nina Hagen Band et enregiste Nina Hagen Band qui sort en 1978. Sa personnalité extravertie, l’utilisation de la langue allemande, des prestations scéniques déjantées, attirent l’attention et de nombreuses punkettes adoptent son look.
En 1979, le décalé « African Reggae » chanté en allemand et en anglais, devient un tube inattendu. Devenue égérie de la new wave naissante, Nina HAGEN s’installe à New York en 1981 et donne naissance à une fille prénommée Cosma Shiva.
Son actualité est alors plus constituée de déclarations hallucinées sur les extra terrestres et dieu que sur une quelconque recherche musicale. 1989 avec Nina Hagen et 1991 avec Street, sont des tentatives de revenir à une actualité musicale plus conventionnelle. Nina HAGEN a cependant usé sa crédibilité. Sa voix tonitruante est désormais connue et son apparence ravageuse est maintenant banalisée.
Ses préoccupations se tournent de plus en plus largement vers l’hindouisme, elle voyage fréquemment en Inde et enregistre Om Namah Shivay en 1999 ainsi que Sweet Lord Concept Album en 2006. Ces deux albums montrent plus son mysticisme qu’une véritable recherche musicale. Nina HAGEN s’est finalement plus mise en avant par sa personnalité hors normes que par ses dons de chanteuse pourtant réels.
En septembre 2010, après avoir été baptisée selon le rite protestant de l’Eglise réformée de Schüttdorf (Allemagne), Nina HAGEN fait un étonnant retour avec un album sobre et varié signalant sa conversion. Personal Jesus contient la reprise du morceau homonyme de DEPECHE MODE et une autre de Woody Guthrie (All You Fascists Bound To Lose).