Luis MARIANO EUSEBIO GONZÁLEZ Y GARCÍA aka Luis MARIANO, est né le 13 août 1914 à Irun au Pays basque espagnol, d’un père mécanicien. Luis MARIANO fait d’abord partie de l’Orphéon Donostiarra de Saint-Sébastien, chœur mixte où il est ténor solo.
Puis de 1937 à 1939, Luis MARIANO est deuxième ténor dans le groupe vocal ERESOINKA avec lequel il chantera jusqu’à Paris (Pleyel, Chaillot, Opéra), Bruxelles, Amsterdam et Londres.
À l’achèvement de la guerre civile espagnole, Luis MARIANO et sa famille se réfugient à Bordeaux où son père reprend son métier de mécanicien et où sa mère fait quelques ménages et des travaux de couture à domicile.
Attiré par le dessin, Luis entre à l’École des beaux-arts de Bordeaux. Luis MARIANO est également reçu au concours d’entrée du conservatoire de Bordeaux dont le directeur, Gaston POULET lui présentera la cantatrice Jeanine MICHEAU. Au cabaret Le Caveau des Chartrons, le chef d’orchestre Fred ADISON lui propose de réaliser ses premières prestations.
En septembre 1942, Luis MARIANO quitte le Conservatoire de Bordeaux, se rend à Paris muni d’une lettre d’introduction de Jeanine MICHEAU et va recevoir des leçons du grand ténor basque, le maestro Miguel FONTECHA. Cet éminent professeur va lui enseigner le « bel canto », technique de chant dans la plus pure tradition lyrique italienne se caractérisant par la beauté du son et la recherche de la virtuosité.
Luis MARIANO remonte sur la scène du Palais de Chaillot en décembre 1943, cette fois dans le rôle d’Ernesto de Don Pasquale (au côté de Vina BOVY et Gilbert MAURIN). En attendant le résultat d’une audition à l’opéra comique, Luis MARIANO chante dans des spectacles de variété à la radio.
En 1943, Luis MARIANO apparaît dans le film « L’escalier sans fin » aux côtés de Madeleine RENAUD et de Pierre FRESNAY, puis enregistre ses premiers disques deux ans plus tard : « Amor amor » et « Besame mucho ».
En avril, Luis MARIANO se produit au Théâtre de Chaillot avec la cantatrice sud-américaine Carmen TORRES. En novembre de la même année, toujours à Chaillot, Luis MARIANO partage l’affiche avec Édith PIAF et Yves MONTAND.
Puis, Luis MARIANO fait la connaissance de Francis LOPEZ et Raymond VINCY. Une rencontre décisive. En décembre 1945, ils créent leur première opérette « La belle de Cadix », qui devait décider de sa carrière. « La Belle de Cadix » tiendra l’affiche pendant plus cinq ans. Le disque qui est tiré de l’opérette et qui contient aussi le titre « Maria Luisa » explose les ventes : 1 250 000 exemplaires.
La popularité de Luis MARIANO grandit alors très rapidement. Pendant une dizaine d’années, Luis MARIANO domine le monde de la chanson et de l’opérette. On l’entend notamment dans « Fandango » en 1949, et en 1951/1952, dans « Le chanteur de Mexico » et le film « Violettes impériales ». Au théâtre, Luis MARIANO triomphe dans « Andalousie » (1947), « Le chanteur de Mexico » (1951) et « Chevalier du ciel » (1955).
Parallèlement, Luis MARIANO donne des récitals dans le monde entier : USA, Canada, Amérique du Sud.
Au début des années 60, même si les yéyés envahissent les ondes et les écrans de télévision, Luis MARIANO a toujours autant de succès sur les théâtres d’opérettes « Le secret de Marco POLO », « Visa pour l’amour », « Le Prince de Madrid » seront de véritables triomphes.
En décembre 1969, Luis MARIANO assure la création de « La caravelle d’or » au Théâtre du Châtelet, mais ayant contracté une maladie, probablement une hépatite mal discernée, mal jugulée, Luis MARIANO abandonne son rôle au bout de quelques mois. Luis MARIANO mourra des suites de cette maladie, le 14 juillet 1970, à Paris.
Luis MARIANO était célibataire, et titulaire de diverses décorations, dont l’Ordre espagnol d’Isabelle la Catholique.