Lucien VOULZY alias Laurent VOULZY, est né le 18 décembre 1948 dans le 18e arrondissement de Paris. Il est le fils de Lucien GERVILLE-REACHE, homme politique guadeloupéen disparu en 2008, et de Marie-Louise VOULZY, qui quitta son île natale pour Paris afin d’y tenter une carrière de chanteuse et de danseuse (Laurent VOULZY traitera cet épisode au sein de sa chanson « Coeur grenadine »). « Né dans le gris par accident », le futur Laurent VOULZY grandit à Nogent-sur-Marne, en banlieue parisienne.
À huit ans, Laurent VOULZY retourne vivre avec sa mère (après avoir été placé en nourrice), qui a abandonné tout projet de carrière artistique et s’est remariée. À la maison, on parle et mange créole; sa mère écoute beaucoup de musique antillaise et afro-cubaine, salsa, calypso, merengue et conga, mais Laurent VOULZY est très vite influencé par la musique anglo-saxonne diffusée à la radio.
Durant l’adolescence, piètre élève à l’école, l’unique préoccupation de Laurent VOULZY est de perfectionner ses accords à la guitare. À 14 ans, Laurent VOULZY effectue des débuts en tant que batteur dans le groupe Les TIGERS, qu’il a fondé. Puis, il sera bassiste dans le groupe Les ELLENCES, guitariste dans le groupe MARK ROBSON SOUND, avec les frères ROBSON, avant de devenir le leader du groupe TEMPLE DE VÉNUS et de débuter une carrière solo.
C’est en 1966, que Laurent VOULZY réalise les arrangements de « Kilimandjaro », le succès international de Pascal DANEL. L’année suivante, Laurent VOULZY remporte un concours local pour l’interprétation de sa première chanson, « Timide ». Quelques mois plus tard, il monte le groupe Le POING avec lequel il tourne à travers la France, mais n’enregistre aucun disque. En 1968, tandis qu’il effectue son service militaire, Laurent VOULZY signe un premier contrat discographique. Influencé par la pop anglaise des BEATLES, des SHADOWS et des STONES, Laurent VOULZY verra un 45 tours sortir par année, sans pour autant rencontrer le succès: « L’amour est un oiseau » en 1972, « La maison à croquer » en 1973, « Milady » en 1974, « La fille en papier » en 1975, « Les radios qui chantent » en 1976.
Au début des années 70, Laurent VOULZY fera une rencontre qui sera décisive. Alain SOUCHON entre dans sa vie, par l’entremise de Bob SOCQUET, directeur artistique de RCA Records. De la collaboration des deux musiciens, naîtra en 1974 l’album « Petite annonce », qui sera rebaptisé quelques années plus tard « J’ai dix ans », écrit et interprété par Alain SOUCHON. Viendront ensuite les opus « Bidon » en 1976, puis « Jamais content », pour Alain SOUCHON, et enfin son premier tube « Rockollection », en été 1977, sur un texte d’Alain SOUCHON.
À partir de là, Laurent VOULZY continue sa carrière de compositeur pour Alain SOUCHON (« Allô maman bobo », » Y’a d’la rumba dans l’air », « Le Bagad de Lann-Bihoué », « Papa mambo », « La ballade de Jim »…), mais aussi de chanteur grâce à des chansons à succès dont les paroles seront signées Alain SOUCHON (« Karin Redinger », « Surfin Jack », « Bopper en larmes », « Désir, désir » (en duo avec Véronique JANNOT – pour qui il composera en 1988 le tube « Aviateur »), « Les nuits sans Kim Wilde », « My Song Of You », « Le soleil donne », et surtout « Belle-Île-en-Mer Marie Galante », un de ses plus grands succès, élue « Meilleure chanson des années 80 » et « 14ème chanson du siècle », par 3 000 professionnels lors des Victoires de la musique, en 1990.
Le succès initié durant les années 70, et pleinement confirmé dans les années 80, se poursuivra durant les années 90, où Laurent VOULZY deviendra incontournable. Connu pour publier un album tous les 5/7 ans, c’est en 1992 que débarque en bacs « Caché derrière » – son seulement troisième opus. Un disque incluant les désormais classiques « Paradoxal système », « Le rêve du pêcheur », « Le pouvoir des fleurs » (reprise en 2001 par Les ENFOIRÉS)… Grâce au succès de ce disque, Laurent VOULZY montera sur scène en mars 1993 au Casino de Paris, puis en tournée, et enfin au Zénith de Paris.
Il faudra attendre l’année 2001, pour écouter enfin le quatrième album de Laurent VOULZY, « Avril », avec entre autres « La fille d’avril », « Mary Quant », ou « Amélie Colbert », sa première biguine. L’album « La septième vague », sorti en 2006, est un album de reprises, qui se classera directement n°1 des ventes de disques en France cet été là. Un succès s’appuyant particulièrement sur son premier extrait « Derniers baisers », interprétée à l’origine en 1962 par Mike SHANNON, chanteur des CHATS SAUVAGES, et repris également durant les années 80 par C. JÉRÔME. L’album sera certifié disque de diamant (plus d’un million d’exemplaires vendus). En juin 2008, sortira la galette « Recollection », célébrant les trente ans de son tube « Rockollection », décliné en plusieurs versions, et auquel il ajoutera un dixième couplet. Le clip illustrant l’album est le plus long de l’histoire du clip français avec une durée de 19 minutes.
Les années 2000 seront également marquées par le succès du second album de Nolwenn LEROY « Histoires naturelles », porté par le tube « Nolwenn Ohwo ! », un disque composé et réalisé par Laurent VOULZY.
Durant les années 10, c’est le single « Jeanne » qui débarquera le premier en radios. Un titre issu de l’album « Lys & Love », paru en 2011. Laurent VOULZY remporte alors le titre de « Chanson originale de l’année » lors des Victoires de la musique 2012.
En 2011, Laurent VOULZY participe à l’album « Il était une fois » de Thierry GALI, comprenant treize contes créés en collaboration avec d’autres artistes, et réalisés dans le cadre d’un projet humanitaire en soutien de l’action de l’UNICEF.
Côté vie privée, Laurent VOULZY est installé à Joinville-le-Pont dans le Val-de-Marne, où sa société, Les Éditions Laurent VOULZY, dispose d’un studio d’enregistrement construit dans un ancien atelier d’artisan et baptisé Au bord de l’eau.
Laurent VOULZY, a quatre fils dont l’aîné, Julien VOULZY, a formé le groupe Les CHERCHE MIDI avec Pierre SOUCHON, fils aîné d’Alain SOUCHON, durant les années 90. Son deuxième fils, Nicolas, alias LIEUTENANT NICHOLSON, est également musicien. Divorcé de sa première femme Betty, et après avoir vécu avec Véronique JANNOT, il se remarie discrètement avec Mirella LEPETIT, journaliste au « Nouvel Observateur », en 2010.
En novembre 2014, Laurent VOULZY sort un album en duo avec son ami Alain SOUCHON.