Denise GLASER est née le 30 novembre 1920 à Arras et est décédée le 7 juin 1983 à Paris.
Alors qu’elle se rêve pianiste à l’adolescence, Denise GLASER fuit Arras, durant la guerre, et part à Clermont Ferrand pour y étudier la philosophie. Une période durant laquelle elle entrera en résistance, avec Dominique DESANTI, et Jean TOUSSAINT-DESANTI, qui lui permettront bien plus tard d’entrer à l’ORTF.
Au sortir de la guerre, ses parents veulent qu’elle travaille dans le magasin familial ou qu’elle entre à l’usine, mais Denise GLASER souhaite se lancer dans le spectacle, dans la mode ou dans le journalisme. Finalement après 10 ans de brouille, les parents de Denise GLASER sont obligés d’avouer que leur fille a réussi, puisque grâce à Dominique DESANTI, et Jean TOUSSAINT-DESANTI elle rencontre Fréderic ROSSIF.
Être une femme à la télévision, n’est pas simple, et Denise GLASER se retrouve bien souvent au centre des conflits avec ses voisins qui ne comprennent pas son choix de vie. Finalement tout change lors qu’elle est définitivement embauchée à l’ORTF en 1954, et la vision des gens également.
Loin d’être une simple speakerine, Denise GLASER se mue déjà en productrice, et avec des projets et fait dès 1961, des apparitions dans Discorama, d’abord en alternance avec Jean-Pierre DARRAS ou Philippe NOIRET, avant d’animer seule, cette émission. Une émission qu’elle a pensé du début à la fin et qui jusqu’en 1975 aura de nombreuses améliorations.
Durant des années, Denise GLASER sera à l’origine de l’ascension de nouveaux artistes venant de tous les horizons possibles que ce soit les Yéyé, comme des artistes plus singuliers en leur permettant de venir interpréter en play-back leur titre du moment. Un play-back qui aura certainement raison de l’émission. Si Discorama doit également couvrir des sujets comme la peinture la mode, l’architecture, ou la littérature la pression des maisons de disques poussera Discorama a faire plus de musique.
En 1963, Denise GLASER reçoit Jean FERRAT qui interprète la chanson « Nuit et brouillard » qui traite de la déportation. A cette époque, le sujet est plus que sensible, et Robert BORDAZ, directeur de l’ORTF décide de la licencier, ce qui provoquera un tôlé auprès des artistes, et même du ministre de l’information Alain PEYREFITTE, chargé de la communication à l’ORTF qui donne ordre à Robert BORDAZ de maintenir Denise GLASER ainsi que son émission Discorama mais ce n’est que le début des ennuis.
En Mai 1968, Denise GLASER manifeste contre le parti gaulliste et se voit priver d’antenne par trois fois. A l’arrivée en 1974 de Valéry GISCARD D’ESTAING au pouvoir, et qui divise l’ORTF, Denise n’a plus de temps d’antenne, et Discorama disparaît le 5 Janvier 1975. L’arrivée de la publicité, et la rentabilité aura donc eu raison de Denise et de son émission.
Denise GLASER voit ses activités se réduire, et alors qu’elle est accusée de faire de la politique elle tente en vain de faire de la radio mais RTL et Europe 1 la boycottent. Finalement elle prête sa voix à des publicités et à la SNCF, mais rapidement les propositions disparaissent à nouveau et fait alors quelques maigres apparitions à la télévision ou au cinéma. Denise GLASER accumule les dettes, doit se séparer de sa collection de disque souvent rares et dédicacés.
En 1981, Denise GLASER décide de faire valoir ses droits à la retraite, et rentre alors en conflit avec TF1, à cause de son passé de productrice. Finalement déboutée de ses droits, l’animatrice se retrouve avec une petite retraite. Finalement l’année suivant elle arrive à rebondir sur FR3, en tant que chroniqueuse pour Soir 3 avec Henry CHAPIER, où elle traite de la culture, mais aussi qui lui permet de revenir sur les grands moments de Discorama.
En cette année 1982, Denise GLASER apprend qu’elle est doublement malade, en dépression, les médecins lui diagnostiquent un cancer du poumon, assez logique, puisque l’animatrice était connue pour être une grande fumeuse. Une maladie qui l’éloignera de plus en plus du showbusiness, au point de ne plus quitter son logement où elle passera ses journées à écouter de la musique toute seule.
Le 7 Juin 1983, ses voisins n’entendent plus de musique, et ont le pressentiment qu’il se passait quelque chose d’étrange. Finalement les pompiers retrouveront Denise GLASER qui serait décédée d’un Infarctus.
Les obsèques de Denise GLASER ont eu lieu au cimetière Saint-Roch, à Valenciennes, en présence de Pierre BELLEMARE, Catherine LARA et BARBARA.