Disparu le 14 janvier 1986 (quelques semaines avant son ami COLUCHE) Daniel BALAVOINE reste depuis dans tous les coeurs, et ses chansons dans toutes les mémoires collectives.
Faute de devenir député (une envie de jeunesse), le jeune homme né le 5 février 1952 à Alençon, issu d’une famille landaise et basque, s’exprimera grâce à la musique, intégrant d’abord la troupe de la comédie musicale de Claude-Michel SCHÖNBERG, « La Révolution Française » en 1972 (après un premier 45 tours avec le groupe Présence, sans succès, l’année précédente).
Puis, Daniel BALAVOINE deviendra choriste de Patrick JUVET, avant de découvrir à son tour le sommet des charts avec son premier tube « Le chanteur », en 1978. Cette même année, il deviendra Johnny ROCKFORT dans l’opéra-rock de Michel BERGER et Luc PLAMONDON, « Starmania », aux côtés notamment de France GALL, Diane DUFRESNE ou Fabienne THIBEAULT, puis en 1983 Le Petit Prince dans le conte musical « Abbacadabra » sur des adaptations françaises des tubes du groupe ABBA. Il enregistrera notamment « Belle » (« Arrival ») avec Frida, issue de la formation suédoise originale.
La carrière de Daniel BALAVOINE est lancée, pour… huit ans seulement, avant qu’un accident d’hélicoptère vienne lui coûter la vie lors d’une mission humanitaire en Afrique. Daniel BALAVOINE s’était alors vu confier la responsabilité de l’opération « Pompes à eaux pour l’Afrique ».
En 1985, il réalisera deux titres pour Jeanne MAS dont le tube « Cœur en stéréo ».
« Mon fils ma bataille », « Je ne suis pas un héros », « Vendeurs de larmes », « Aimer est plus fort que d’être aimé », « Tous les cris les SOS » (reprise par Lena KA en 1999), « La vie ne m’apprend rien » (reprise par Liane FOLY en 1998), « Vivre ou survivre » (reprise par Matthew-Raymond BARKER en 2011), resteront à jamais sur toutes les lèvres.
Le dernier album de Daniel BALAVOINE, « Sauver l’amour », porté par « L’Aziza » (n°1 au Top 50 quelques semaines après sa disparition) s’écoulera à 1 200 000 exemplaires et recevra en 1986 un honneur posthume: la Victoire de la Musique de l' »Album de l’année ».
Au delà de sa musique, l’homme deviendra l’un des principaux chanteurs français anti-langue de bois. On se souvient notamment de son altercation devant le futur Président de la République François MITTERRAND en plein JT d’Antenne 2, en 1980. Daniel BALAVOINE sensible aux idées de gauche, chantera dans la première partie des meetings du PS, pendant quelques semaines avant de se rétracter, refusant ce qu’il estime être une récupération politique.
Daniel BALAVOINE s’en ira à l’aube de ses 34 ans, et n’assistera jamais à la naissance de sa fille Joana, qui verra le jour le 1er juin 1986.