Alain BASHUNG est né Alain BASCHUNG, le 1er décembre 1947 d’une mère d’origine bretonne, ouvrière dans une usine de caoutchouc de Boulogne-Billancourt, et d’un père algérien kabyle, qu’il n’a jamais connu.
Avec des musiciens rencontrés à Royan, Alain BASHUNG forme un groupe qui écumera les restaurants, les hôtels de province et les bases américaines. Il commence difficilement sa carrière avec son premier 45 tours en 1966, à dix-neuf ans, « Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ? ». Entre 1972 et 1974, il compose une partie des musiques et co-réalise trois albums et trois singles (dont « Marilou ») pour Dick RIVERS.
En 1973, Alain BASHUNG interprète Robespierre dans la comédie musicale « La Révolution Française » de Claude-Michel SCHÖNBERG.
Celui qui avait réussi depuis 1980 (avec le tube « Gaby oh ! Gaby ») à trouver la brèche pour hisser sa voix jusqu’aux sommets des charts, n’aura cessé – musicalement, de dérouter son public. Assortie d’une collaboration discographique signée Serge GAINSBOURG (« Play blessure », en 1982), la collaboration avec le musicien Andy SCOTT et l’auteur Boris BERGMAN s’avéreront des plus fructueuses (« Vertige de l’amour », « Passé le Rio Grande »…) jusqu’à l’apparition d’un nouveau parolier complice, Jean FAUQUE, débouchant sur « Osez Joséphine », « La nuit je mens » ou « Madame rêve ».
Menant parallèlement une carrière d’acteur de cinéma, Alain BASHUNG signera la B.O du film « Ma petite entreprise » (qui sera aussi le titre d’un de ses plus grands succès en 1994).
Alain BASHUNG est décédé d’un cancer le 14 mars 2009 à Paris, quelques jours après avoir reçu trois Victoires de la Musique, dont celles de l’ »Artiste masculin de l’année » et « Album de chansons de l’année » pour « Bleu pétrole ». Il avait 61 ans. Alain BASHUNG reste le chanteur le plus primé aux Victoires de la Musique, avec pas moins de douze Victoires obtenues tout au long de sa carrière.
En avril 2009, Boris BERGMAN jette un pavé dans la mare au sein d’une interview parue dans le magazine « Platine ». Alain BASHUNG serait un usurpateur de textes.
« »J’ai crevé l’oreiller, j’ai du rêver trop fort », ça ça vient de moi » déclarera-t-il. « Mais ça me fait bizarre de l’avouer aujourd’hui (sourire). À l’époque, l’album « Roulette Russe » n’a pas marché à sa sortie. Il n’a marché qu’après le succès de « Gaby », qui n’était pas sur l’album à l’origine, et qui y a été rajouté ensuite …/… Après il y a eu « Vertige de l’amour », et c’est là que Bruno BAYON a publié dans « Libé » une demi-page titrée: « Boris BERGMAN: l’homme auquel BASHUNG doit 50% de son succès”. Cet article était signé avec Patrick DUVAL, futur journaliste de « Télérama ». Ensuite je n’ai plus eu de nouvelles d’Alain pendant deux ans. À ce moment là, il a même refusé à la maison de disques de sortir en simple « Beaujolais nouveau ». Je pense que, pour lui, il était hors de question qu’il ait de nouveau un tube avec moi. Il a très mal vécu le fait de ne pas être reconnu comme un auteur. Il avait ce complexe. Aujourd’hui, on va même jusqu’à lire qu’il a été « un de nos grands poètes ». Alors qu’il a été au mieux, co-auteur avec Serge GAINSBOURG, avec FAUQUE, tout comme Pierre GRILLET qui est l’auteur à part entière de « Madame rêve ». Je ne lui dois rien, il ne me doit rien, mais nous nous devons beaucoup ».
En 2011, un album hommage lui est consacré, « Tels Alain BASHUNG« , constitué de douze reprises par divers chanteurs et groupes (notamment Vanessa PARADIS, BB BRUNES, Benjamin BIOLAY, CHRISTOPHE, -M-, Gaëtan ROUSSEL, NOIR DÉSIR…). Cet album comporte également un documentaire intitulé « Alain BASHUNG – Faisons envie », réalisé par Thierry VILLENEUVE.