Véronique Sanson : "Si je dois m'en aller, je m'en irai..."
En rémission, Véronique SANSON revient sur son cancer de la gorge au sein d’une interview réalisée par nos confrères de « Paris Match ». Onze de ses concerts prévus en novembre dernier, et ses quatre spectacles à la Salle Pleyel de Paris, en décembre dernier, ont été annulés — ils sont reportés les 24 et 26 avril prochain au Palais des Sports de Paris, pour fêter ses 70 ans. « Ce n’est pas très rigolo, car j’ai peur pour ma voix. Encore maintenant. Aujourd’hui, même si vous m’offriez 600 milliards de dollars, je ne pourrais pas assurer un spectacle. Je n’ai pas réagi tout de suite car je me croyais invincible. Dès le premier jour, j’ai fait comme si de rien n’était. Je n’ai pas envie de me voir affaiblie. Parfois, j’oublie que je suis malade. Mais je suis convaincue que cela va finir par repartir. Je n’ai vu presque personne pendant cette période. J’étais KO. L’accumulation des rayons est difficile à supporter, mais le plus dur arrive après. Je suis mille fois plus fatiguée maintenant. Et mes pertes d’équilibre dues à des acouphènes violents m’empêchent de marcher ».
Les fans de la chanteuse se questionnaient sur le report de la sortie de son nouvel album « Duos volatils« , repoussé de deux mois, sans aucune raison apparente. Une explication donnée par la suite par l’AFP, selon laquelle Véronique SANSON annulait aussi ses prochains concerts pour des raisons de santé. « Hélas. J’ai été obligée d’annuler mes concerts d’automne, moi qui n’ai jamais failli à mon public, même avec une rage de dents, des poignets cassés ou 40 de fièvre« .
La chanteuse doit faire face à la maladie, et lutter contre une tumeur. A bientôt 70 ans donc, cette dernière a déjà dû faire face à un AVC, un coma, une embolie pulmonaire, ainsi que des graves problèmes d’addiction à l’alcool et à la drogue, qu’elle a surmontés. « J’ai reçu tellement de messages et de lettres… Certains me racontaient leur propre histoire, d’autres me soutenaient et me rassuraient. Ça m’a beaucoup touchée. Rien ne peut me tuer, sauf l’ennui. Et j’ai de la chance, je ne m’ennuie jamais. Ma convalescence est très longue, la frustration commence à me peser. Je ne sais même plus comment on fait pour chanter, alors qu’il n’y a même pas six mois que je suis malade. Je dois y croire pour y arriver. J’ai peur mais je vais donner le meilleur. J’écris des petits bouts de textes, je vis au jour le jour. Je pensais que le cancer n’arrivait qu’aux autres. Je fais comme si je n’en avais pas. Car quand on y pense trop ça finit par vous bouffer et ça vous fait mourir. Si je dois m’en aller, je m’en irai… Mais la vie est belle. La mienne a été formidable ! Chaque matin, en me réveillant, je suis de bonne humeur, heureuse d’être vivante… pour le moment » poursuit-elle.
Par Damien Louvetys