Nana MOUSKOURI reprend Amy WINEHOUSE
Elle est l’une des plus grandes vendeuses de disques de tous les temps. D’après les estimations, Nana MOUSKOURI aurait écoulé 300 millions de disques depuis ses débuts à la fin des années 50. Et alors que sa carrière dure depuis près de 60 ans, la chanteuse grecque est toujours active. Il y a sept ans, elle publiait ainsi un album de duos « Nana & Friends : Rendez-vous« , sur lequel elle avait invité Joan BAEZ, mais aussi Martinho DA VILA, Francis CABREL, Alain SOUCHON, Serge LAMA, Roch VOISINE, Lara FABIAN, GAROU ou encore DAVE. Un opus qui n’avait malheureusement pas rencontré le succès escompté. « Je suis découragée » confiait-elle alors au magazine « Platine« . « Car ma maison de disques ne s’intéresse plus à ce que je fais. Je ne me plains pas, mais je suis un peu abattue. Cela dure depuis dix ans. On n’a pas fait de promos pour moi, et on me répondait que c’était lié à la crise du disque. Même pour le dernier album, « Nana & Friends : Rendez-vous« , ils n’ont pas fait de promo. Avant, nous étions des chanteurs, maintenant nous sommes des produits. Une fois de plus, je ne veux pas me plaindre, mais je ne mérite pas ça« .
Souhaitons-lui meilleur accueil avec ce nouvel opus annoncé pour le 2 février prochain. A 83 ans, « Forever Young » (« Pour toujours jeune » en français), promet une série de reprises, allant de « Love Is A Losing Game » d’Amy WINEHOUSE à « Salma ya salama » de DALIDA, en passant par « (Everything I Do) I Do It For You » de Bryan ADAMS, « Hey Jude » des BEATLES ou « Dis, quand reviendras-tu ? » de BARBARA. « Cet album, c’est mon histoire. Un hommage imaginé dans la plus profonde gratitude pour la musique, les chansons et les artistes qui m’ont tant inspirée au fil de mon chemin. Quelques artistes seulement bien sûr, tant d’autres auraient pu trouver leur place dans cette collection. Ces titres que j’ai choisis sont des sources multicolores issues de toutes les cultures que j’ai eu la chance, le bonheur et la gourmandise d’explorer. Des chansons qui m’ont permis de tant apprendre du monde et de la vie, elles m’ont donné la possibilité de me construire, de devenir chanteuse. Bien au-delà des registres ou des générations, et par-delà le temps qui passe. La musique est un lien magique et éternel, elle est mon ADN et mon bonheur. Elle est le lien qui nous unit si fort, vous et moi, depuis longtemps déjà. Depuis 60 ans. C’est une vie… Tous ces artistes auxquels, humblement, j’emprunte les chansons seront pour toujours, comme l’a écrit DYLAN, Forever Young » confie-t-elle au sein du Making of.
LE SAVIEZ-VOUS ?
En 1985, Nana MOUSKOURI signera son dernier tube en France, « L’amour en héritage » (voir sur ce lien), chanson-phare de la série du même nom, qui se classera 11ème au Top 50 – entre KIMERA et BRONSKI BEAT. « Nana MOUSKOURI a un organe merveilleux, une couleur dans la voix, mais ce n’est ni Mireille MATHIEU, ni Herbert LÉONARD, ni Frank SINATRA… C’est une fille qui n’interprète pas » déclare pour autant Vladimir COSMA le compositeur de « L’amour en héritage« , toujours au magazine « Platine » (voir sur ce lien). « Je vais vous donner un exemple. Nana a chanté « L’amour en héritage » dans toutes les langues. Elle faisait toujours deux versions pour avoir une sécurité. Quand j’écoutais l’une puis l’autre, je ne voyais aucune différence, c’était toujours parfaitement identique, la même chose ! Permettez-moi de préciser que ce n’est pas du tout une critique que je fais de Nana mais une appréciation. Nana MOUSKOURI est une chanteuse parfaite pour moi, parce qu’elle chante d’une manière merveilleuse avec son timbre et une émotion intérieure… En retenue« .
Par Damien Louvetys