Michel POLNAREFF ajoute une date à l'Olympia
A 71 ans, Michel POLNAREFF qui a lancé au début du mois sa tournée de concerts au Millesium d'Epernay, et s'est récemment produit sur la scène des AccorHotels Arena, ajoute une date parisienne à l'Olympia le 14 juillet prochain. Neuf ans que les "moussaillons" n'avaient pas vu "l'amiral" sur scène ! Et s'ils attendent toujours son dernier album depuis vingt-six ans maintenant, le dernier en date "Kâma-Sûtra" — celui qui renfermait le tube "Goodbye Marylou" étant sorti en 1990, ils n'ont pas été déçus pour autant. Tous les tubes de la carrière exceptionnelle de l'artiste sont là, la voix et la verve aussi. Après une introduction au piano, Michel POLNAREFF apparaît en fond de scène, prononçant les premiers mots de "Je suis un homme". "A force d'écouter toutes les fausses rumeurs, j'ai cru que la salle était vide" ironise-t-il.
Suivront "La poupée qui fait non", "Holiday", "Qui a tué grand-maman ?", "Lettre à France", "Love Me Please Love Me", "Le bal des Lazes", "Y'a qu'un cheveux", "Goodbye Marylou", "Tout pour ma chérie", "On ira tous au paradis", "La mouche", "Âme câline", "Kâma-Sûtra"… jusqu'à son dernier single paru en décembre dernier (le seul avant goût du prochain album) : "L'homme en rouge". Tout ça sans omettre quelques raretés bien senties, dont "Rosy". Le décor avec son grand écran circulaire et ses projections géométriques en 3D est parfaitement spectaculaire. "Ceux qui ne viendront pas s'en voudront toute leur vie" déclarait-il le mois dernier. Force est de constater qu'il avait bien raison. Si 165 000 billets ont été vendus à ce jour, les dates prévues aux AccorHotels Arena de Paris sont complètes à seulement… 70% – ce qui devrait assurément s'arranger dans les jours qui viennent, notamment grâce à son passage dans l'émission de Laurent RUQUIER, "On n'est pas couché", sur France 2 (voir ci-dessous).
En 1973, Michel POLNAREFF s'exile aux États-Unis. L'artiste n'est plus en mesure de payer ses impôts, mais surtout, de régler l'amende à laquelle il a été condamné pour l'affiche de son spectacle "Polnarévolution", sur laquelle il montrait ses fesses. L'artiste a clairement bousculé la France des années 70, cultivant une excentricité vestimentaire qui valu par ailleurs, d'être taxé d'homosexuel. J'ai aidé à changer une France puritaine coincée du cul. Une vision des choses confirmée notamment par Jean-Paul GAUTIER : Il m'a intéressé à habiller les autres, explique le couturier, en apportant un côté féminin chez l'homme, sans lui ôter sa virilité. Tout ce récit est actuellement disponible en librairies via son autobiographie "Spèrme" (voir ici). Sans oublier le DVD de ses meilleurs passages télé (voir là).
Thierry Cadet