Le comédien Jean Piat est mort : découvrez ses parenthèses en chanson
Le monstre sacré du théâtre, Jean PIAT, vient de nous quitter à l’âge de 93 ans, quelques mois après sa compagne, la comédienne Françoise DORIN dont il partageait la vie depuis 1975 (voir sur ce lien). Jean PIAT, qui a consacré sa vie au théâtre, aurait eu 94 ans ce dimanche 23 septembre. « Dominique et Martine, ses filles, ont la douleur de vous annoncer le décès de leur père, monsieur Jean PIAT, sociétaire honoraire de la Comédie-Française, à 21h dans sa 94e année en son domicile parisien » ont écrit ses filles dans un communiqué à l’AFP.
Jean PIAT avait prêté ses yeux bleus et sa voix chaude à Cyrano sur les planches et à Robert d’ARTOIS à la télévision : il a notamment marqué les mémoires dans le feuilleton « Les Rois maudits« . Le cinéma, en revanche, l’a boudé depuis la fin des années 70. Fait notable pour les plus jeunes générations : il a pour autant prêté sa voix aux personnages de Scar dans « Le Roi Lion« , ou de Gandalf dans « Le Seigneur des anneaux« .
Comme sa femme Françoise DORIN, Jean PIAT a enregistré quelques chansons, dont un duo avec cette dernière (après ses contes pour enfants dès les années 50). Dans les années 70, quelques 45 tours, « A quoi tu penses quand tu danses » écrit et composé par des fidèles de Dick RIVERS et de Philippe LAVIL (Michel HÉRON et Pierre SAKA), ou « L’humour ensemble » écrit et composé par Françoise DORIN et par Guy BONTEMPELLI.
Né le 23 septembre 1924 à Lannoy (dans le Nord), dans une famille modeste et catholique, Jean PIAT fréquente le lycée Janson-de-Sailly à Paris et l’Institution de Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avant d’être admis au Conservatoire national d’art dramatique. En 1946, il fugue pour tenir sans autorisation un rôle au cinéma dans « Rouletabille » et se fait expulser. Cela ne l’empêche pas d’entrer un an plus tard à la Comédie-Française.
Jean PIAT a aussi beaucoup écrit. Son dernier livre, un retour sur sa carrière, « Et… vous jouez encore !« , est paru en 2015.
Par Thierry Cadet