Johnny CLEGG atteint d'un cancer met fin à sa carrière
Dans les années 80, il était surnommé le Zoulou blanc. Johnny CLEGG a aligné les tubes de "Scatterlings Of Africa", à "Asimbonanga", en passant par "I Call Your Name". A 64 ans, l'artiste sud-africain a décidé de mettre un terme à sa carrière. En cause, son état de santé, un cancer contre lequel il se bat depuis deux ans. Conscient d'avoir "eu une carrière gratifiante à bien des égards" et d'avoir réussi "à rassembler des gens grâce à des chansons", ce qu'il a récemment confié à l'AFP, Johnny CLEGG a un dernier rêve : "Je veux offrir à mes fans une sorte de conclusion, leur dire que le voyage que j'ai commencé quand j'avais 14 ans touche aujourd'hui à sa fin". Le cancer, même s'il est en rémission, pousse cet artiste profondément engagé vers la sortie. "Mes spectacles sont très physiques, avec beaucoup de danses, et exigent que je sois fort, alors je voudrais faire mes adieux tant que j'en suis encore capable" a en effet confié celui qui a toujours affiché son soutien à Nelson MANDELA. Johnny CLEGG entame donc sa dernière tournée baptisée "Final Journey World Tour". Un "dernier voyage" qui va le conduire aux quatre coins de la planète, de la France aux États-Unis en passant par le Royaume-Uni.
En 1988, la France découvre son opus "Third World Child" (le premier avec son groupe SAVUKA), qui squatte la première place du Top Albums durant quatorze semaines, dont quarante-quatre dans le Top 10, autant dire qu'aujourd'hui rares sont les artistes a réaliser une telle performance, même s'il est vrai qu'en trente ans le marché du disque a considérablement évolué. Le suivant "Shadow Man" sera, lui aussi, n°1 ; quant au troisième en 1990 "Cruel Crazy Beautiful World", il atteindra la troisième place. Des tubes comme s'il en pleuvait : "Scatterlings Of Africa" (Top 8 en 1987), "Asimbonanga" (Top 2 en 1988), "I Call Your Name" (Top 10 en 1988)… A l'époque, RENAUD. lui dédie même une chanson "Jonathan", sur son album "Putain de camion", et plus récemment Florence FORESTI lui rend hommage dans son spectacle "Mother Fucker", en évoquant avec humour ses souvenirs d'adolescence.
Thierry Cadet