Isabelle Aubret a fait ses adieux à la scène

Plus de soixante ans de carrière. Un sourire qui illumine le public de concerts en concerts. Une joie de vivre communicative. Et une voix inchangée depuis ses premiers galas. Hier soir, Isabelle Aubret a fait ses adieux à la scène au Kiosk Marquette-Lez-Lille. Revenons sur ce moment touchant.

Des adieux émouvants

Peu avant 16h, heure à laquelle débute le concert, la salle se remplie progressivement. Tout le monde est là. Son public, ses proches et ses amis, venus parfois de très loin, attendent avec une certaine émotion le début du récital. Tout le monde le sait, ça sera la dernière. L’ultime lever de rideau pour une artiste qui a marqué à jamais la chanson française.

En effet, Isabelle Aubret a chanté les textes de ses amis Jean Ferrat et Jacques Brel tout au long de sa carrière. Souvenons-nous de Fannette bien évidemment, mais également du titre de sa carrière : C’est beau la vie.

Le bleu de la chaleur humaine

Après quelques mots prononcés la voix chargée d’émotion derrière le rideau encore fermé, Isabelle Aubret débute son concert avec une chanson écrite par son ami Claude Lemesle et composée par Roland Vincent : L’Olympia. Quel bel hommage à cette salle mythique du boulevard des Capucines qu’elle affectionne tant depuis son premier passage en 1960.

Ainsi, le récital commence et les chansons s’enchaînent : Les cerisiers, Boulevard Aragon, Amterdam, Nuit et Brouillard, et la chanson que le public attendait. Quelques accords suffisent pour que la salle comprenne que le temps des adieux est arrivé. Alors, c’est avec professionnalisme et tendresse, qu’Isabelle Aubret interprète, C’est beau la vie devant un public touché. D’une même voix, toute la salle se met à chanter :

Le vent dans mes cheveux blonds, le soleil à l’horizon
Quelques mots d’une chanson, que c’est beau, c’est beau la vie
Un oiseau qui fait la roue sur un arbre déjà roux
Et son cri par dessus tout, que c’est beau, c’est beau la vie.

Pour la dernière fois de sa carrière, Isabelle Aubret interprète la célèbre chanson de son ami Jean Ferrat. L’émotion est immense, la salle entière est debout et la chanteuse coule sous les applaudissements.

Le spectacle touche à sa fin. Les musiciens qui l’accompagnent se mettent à jouer l’ultime chanson : dans les plis rouges du rideau. Cette chanson, écrite par Claude Lemesle est offerte au public en guise d’adieux. Ainsi, le rideau se ferme après ces derniers vers :

À l’heure de quitter la scène
J’emporte un merveilleux cadeau
Le bleu de la chaleur humaine
Dans les plis rouges du rideau

Alors, Isabelle Aubret quitte la scène de Marquette-Lez-Lille pour rejoindre son public et ses proches. L’artiste qui a tant donné à la chanson française savoure ces instants entourés de ceux qui comptent pour elle.

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