Gilbert Bécaud - C'était moi - Une chanson sur les souvenirs d'adolescence ?

Qui ne s’est jamais remémoré ses souvenirs de vacances ? Une phrase, un lieu ou une odeur qui nous replonge immédiatement en adolescence bien des années plus tôt. Dans la brume de nos souvenirs, on se revoit en compagnie de notre amour d’été. Bien que cette personne nous ressemble, elle n’est plus tout à fait identique à celle que nous sommes aujourd’hui. Et c’est justement ça que Gilbert Bécaud nous raconte dans C’était moi. Une magnifique chanson que Melody vous propose d’analyser aujourd’hui.

« J’avais quinze ans… »

Sortie en 1960 sur des paroles de Maurice Vidalin, C’était moi incarne à merveille la nostalgie d’un amour d’été et le souvenir des bons moments passés avec cette personne dans l’insouciance d’une adolescence révolue.

Dans cette chanson, Gilbert Bécaud incarne un jeune homme jouissant d’une incroyable confiance en lui. La drague, la crâne et les bons mots définissent le caractère de celui qui semble avoir tout connu en quinze ans. S’amourachant pour une jolie fille, le chanteur joue de ses charmes pour la séduire. Une scène que nous avons tous connue :

Celui qui se disait professeur de tendresse,
Qui se moquait de toi quand tu ne voulais pas,
Celui qui se vantait d’avoir eu des princesses
Et de se fiancer, mais de n’épouser pas

En effet, Gilbert Bécaud incarne dans cette chanson l’émancipation de ce jeune homme. Tout est possible pour celui qui découvre la vie. Sans la connaître véritablement et dans l’insouciance, caractéristique des jeunes années, le jeune homme fait ses premières « armes » dans le monde des adultes…

Un texte universel

Pourtant, c’était lui ! En effet, à la fin de la chanson, Gilbert Bécaud nous fait comprendre que le temps a passé et qu’avec un certain repentir, il n’est plus vraiment le même. Le jeune homme insouciant qui crânait sur la plage a laissé la place à l’homme qu’il est aujourd’hui. L’adolescent qui draguait à outrance n’est plus que l’ombre de lui même, car aujourd’hui, il a compris. Bien des années après, il se rend compte qu’il l’aimait bien et que, qui sait, il aurait certainement pu vivre quelque chose avec elle…

Celui qui ne sait plus ni ton nom ni ton âge,
Qui ne sait rien de toi, mais que tu es jolie,
Oublie-le ce garçon qui crânait sur la plage
Et croyait tout savoir et n’avait rien compris,
C’était moi, c’était moi!

Ainsi, cette chanson se distingue par son universalité. Nous avons tous connu des garçons crâneurs. Nous l’avons certainement tous été un jour également… Puis les années passent et on se rend compte que l’insouciance de nos jeunes années s’est envolée. Une insouciance que l’on revoit dans les yeux de celle qui faisait battre nos cœurs et à qui on demande d’oublier ce garçon que l’on était. Nous avions quinze ans, c’était nous…

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