Fernand Sardou : Aujourd'hui peut-être l'hymne à la paresse !

Voilà une chanson que tous les Provençaux connaissent par cœur. Un titre qui sent bon les cigales, le soleil, la pétanque et… la paresse ! Vous l’avez compris, en l’honneur des 47 ans de sa disparition, Melody TV revient sur le plus grand succès musical de Fernand Sardou : Aujourd’hui peut-être !

Fernand Sardou, Aujourd’hui peut-être : La paresse méditerranéenne

Il y a un vieux proverbe qui dit : « Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même ? ». Ce proverbe n’est cependant pas valable en dessous d’une ligne imaginaire de Lyon à Bordeaux. En effet, dans la chanson écrite par Marcel Sicard et composée par Paul Durand en 1946, tout est remis au lendemain. Couper la maudite branche du pin terrible qui menace la maison ou donner de l’herbe aux lapins tout est propice à la flemme… Une flemme que Fernand Sardou interprète à merveille avec son accent chantant et la bonhomie qu’on lui connaît.

Aujourd’hui peut-être, ou alors demain
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l’ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même

Certes, la caricature des Provençaux est un peu forte mais comme dans tout cliché, il y a une part de vérité. Toute les excuses sont bonnes pour remettre à demain les taches pénibles… Mais attention, on n’est pas feignant dans le Midi ! Un vers que Fernand Sardou répète à deux reprises. La première avec comme excuse le soleil de plomb et la seconde à cause de la terre qui est toujours trop basse.

Et on les comprend bien !

Nous sommes les rois dans notre Midi

Pourtant, en ce qui concerne l’amour, quelques efforts sont nécessaires. En effet, le soir de ses noces avec Thérèse, l’envie de l’embrasser est trop forte… Impossible de remettre à demain, il faut se lancer ! Une décision tout à fait normale pour une nuit de noces en somme. Mais a l’entendre, cela lui a demandé des efforts considérables :

Je l’embrasserai après demain
Et si je peux pas l’embrasser moi-même
Mais soudain ça m’a pris au petit matin
On est déchaîné chez nous quand on aime

Une décision qui le conduit neuf mois plus tard à avoir… des triplets ! Ainsi, comme un dernier vers en guise de morale, Fernand Sardou chante : Nous sommes les rois dans notre Midi. Une bien belle leçon pour tous les Provençaux sous-entendant que quand on veut, on peut !

Pour l’anecdote, cette chanson fut reprise à de nombreuses reprises par Michel Sardou sur scène. Une version est cependant plus touchante que les autres. En effet, en 1993, le chanteur reprend Aujourd’hui peut-être avec le chapeau de son père. Après avoir dit les premiers vers, le public reprend en cœur la chanson de son père. Emu, Michel Sardou déclare : « Eh bien il serait surement surpris mon vieux si il vous voyait chanter comme ça. Il n’en reviendrait pas…« . Et on le comprend !

En somme Aujourd’hui peut-être est une chanson qui traverse les âges et qui nous rappelle la douceur de vivre du sud de la France. Un titre qui rappelle également le grand artiste qu’était Fernand Sardou.

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