D'Edith Piaf à l'Eurovision - Qui est Jacqueline Boyer ?
Si tout le monde s’en souvient comme la gagnante de l’Eurovision en 1960, Jacqueline Boyer a chanté dans le monde entier et dans de nombreuses langues. De la France aux États-Unis, en passant par l’Allemagne et le Japon, connaissez-vous les aventures de sa carrière ? Melody retrace pour vous l’histoire de la petite chanteuse au fabuleux destin.
Une enfant de la balle
Jacqueline Boyer a toujours baigné dans le milieu artistique, et ce, dès sa naissance. En effet, elle est la fille de Jacques Pills, grande vedette du music-hall des années 40 et 50. Mais surtout, sa mère, Lucienne Boyer, est l’interprète de succès incontournables tels que Parlez-moi d’amour. Après le divorce de ses parents, son père se remarie avec une certaine Édith Piaf qui l’élève comme sa fille. C’est donc bien entourée que la petite Jacqueline Boyer découvre le monde de la musique autour des plus grandes vedettes de l’époque.
Un premier disque puis l’Eurovision
Jacqueline Boyer fait ses débuts dans la chanson en 1959 après un premier 45 tous, et déjà elle commence à faire parler d’elle. Vient alors la sélection française pour l’Eurovision 1960. L’ORTF choisit alors la chanson Tom Pillibi qui doit être initialement être interprétée par Marcel Amont.
Malheureusement, à cause de ses contrats, Marcel Amont ne peut finalement pas participer à l’Eurovision.
L’ORTF décide alors de prendre la toute jeune chanteuse de 18 ans, Jacqueline Boyer. Elle enregistre alors le disque à la hâte et part à Londres pour le concours Eurovision qui a lieu le 29 mars. Vous connaissez la suite de l’histoire puisqu’elle remporte haut la main le concours pour la France en interprétant Tom Pillibi sous la direction de son chef d’orchestre Franck Pourcel.
Tour du monde et succès en Allemagne
La chanson Tom Pillibi fait alors le tour du monde, et Jacqueline Boyer avec. Tout le monde réclame la petite chanteuse française qui ne fait alors que débuter. En France, elle enchaîne les succès la même année avec Comme au premier jour qui triomphe au festival du Coq d’or. Débute alors pour Jacqueline Boyer une deuxième carrière, en Allemagne, où elle interprète ses titres en allemand. Elle développe alors son répertoire dans celle langue, et sort en 1963, la chanson Mitsou qui connaît un succès retentissant et reste un standard allemand encore aujourd’hui.
À la conquête des années 80
À l’aube des années 80, la carrière de Jacqueline Boyer se porte bien en Allemagne, mais elle est bien moins mise à l’honneur en France. Après les yéyés et les grandes idoles, nous sommes davantage tournés vers un son plus disco. Qu’à cela ne tienne, Jacqueline Boyer chantera des tubes en anglais, comme Sheila et les autres. Le problème est que le nom de Jacqueline Boyer reste attaché à la petite française de l’Eurovision. Il faut alors trouver un autre nom, elle choisit Barbara Benton, un mélange de Barbara Streisand et de B.B. Elle enregistre donc un album « américain » signé Bernard Kiatkowsky et Lawrence Lacina, « Time Time Again ». C’est alors le début d’une troisième carrière pour Jacqueline Boyer que l’on invite à nouveau dans toutes les radios et émissions de télévision, avant qu’elle ne dévoile en direct avec Michel Drucker que c’est elle derrière cette nouvelle star américaine.
Retour aux origines et hommage à ses parents
Après cette parenthèse américaine, c’est en France que Jacqueline Boyer rend hommage à ses parents en réinterprétant leurs succès. Elle remet alors au goût du jour le plus grand succès de sa mère, Parlez-moi d’amour. Invitée régulièrement dans les émissions de Pascal Sevran, elle ne manque pas de reprendre ses premiers succès. Et c’est en souvenir de ses parents qu’elle écrit et publie 2016 un livre dans lequel elle raconte les Histoires de 3 vies extraordinaires, celles de Jacques Pills, Lucienne Boyer, et Édith Piaf. Ainsi, la boucle est bouclée et Jacqueline Boyer appartient désormais à la grande histoire de la chanson française.
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