Claude François colérique et tyrannique : des notes refont surface
Au sein de notes de services à destination de ses employés, on découvre les caprices de star de Claude FRANÇOIS, des instructions très sévères. Ses salariés, ses danseuses les CLODETTES : personne n’y a échappé. Révélés par la revue « Schnock », les mémos du chanteur indiquent par exemple des directives très claires à l’encontre de son chauffeur : « J’aimerais que tu cesses de dérégler le siège du chauffeur de ma voiture à chaque fois que tu l’empruntes. J’aimerais aussi que tu ne touches plus au rétroviseur intérieur aussi bien qu’extérieur. Tu dois t’efforcer d’adopter ma conduite, même si nos jambes n’ont pas la même longueur, elles n’auront de toute façon jamais la même longueur« . Au risque de créer un accident ?
Dans une seconde note, les CLODETTES sont visées. Deux d’entre elles sont accusées d’avoir perdus des cintres. Claude FRANÇOIS demande de retenir 10 francs sur leur prochain cachet : « Comme cela, elles feront plus attention. Et toutes les choses qu’elles perdront, elles les rembourseront« . L’interprète de « Alexandrie, Alexandra » les accuse même d’avoir gardé « un cintre en bois » pour le remplacer par un autre « en plastique merdeux« . « Merde ! Je ne fais payer que le cintre et pas la commission parce qu’il faut payer le déplacement pour aller chercher des cintres. Alors, livrés à domicile, merde, cela suffit. Je veux bien payer la livraison mais si elles m’empruntent mes cintres ou autre chose, elles les payent« .
Alors, mal aimé ou sale bonhomme ? La légende de Claude FRANÇOIS balance encore, quarante-et-un ans après sa mort. Les témoignages de proches ont permis de brosser un portrait volcanique et tourmenté de l’artiste à pattes d’eph des années 70. Boss tyrannique et parano, maniaque de l’ordre, manipulateur de sentiment, jaloux maladif. Tout est là.
Claude FRANÇOIS ne supportait pas le succès des autres. Alain CHAMFORT, que Cloclo produisait dans les années 70, raconte aisément aujourd’hui son anecdote sur des tentatives de sabotage lors de ses concerts, France GALL larguée, giflée, huée… après sa victoire à l’Eurovision en 1965, ne s’est jamais cachée d’avoir vécu un véritable cauchemar. En 1966, Annie PHILIPPE vend un million d’exemplaires de son 45 tours « Ticket de quai« . Amoureuse, elle déclare aujourd’hui : « Je me souviens avoir eu une aventure avec Claude FRANÇOIS pendant une de ses tournées. Mon tuteur est venu me chercher pour me ramener à Paris, c’était l’horreur absolue. Il ne fallait surtout pas dépendre de Claude FRANÇOIS. Dès l’instant où vous étiez dans sa main, c’était terrible » (voir sur ce lien).
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— Alister (@SchnockRevue) 15 mars 2019
LE SAVIEZ-VOUS ?
Claude FRANÇOIS aurait fêté cette année ses 80 ans. Christian MORISE, son secrétaire personnel entre 1964 et 1969, qui a donc partagé le quotidien de la star pendant cinq années, de jour comme de nuit, raconte leur histoire commune dans son nouveau livre : « Claude François intime« . Sur le plateau du talk « C’est que de la télé !« , il revient notamment sur les conquêtes féminines, qu’il partageait avec la star. Et Christian MORISE d’expliquer que pour être sûr de conclure, Claude FRANÇOIS lui demandait d’avoir « un rapport avant lui« . Depuis plusieurs années, les témoignages sur la sexualité de Claude FRANÇOIS, et notamment son obsession pour les jeunes filles mineures, ne cessent d’affluer. « Je les aime jusqu’à 17, 18 ans. Après je commence à me méfier. Les filles commencent à réfléchir, elles ne sont plus naturelles » avait-il un jour déclaré (voir sur ce lien).
Par Thierry Cadet