Bon dieu qu'elle est con : des paroles issues du théâtre ?
Nous sommes en 2002. Henri Salvador sort un album Live intitulé « Performance !« . L’année précédente, le chanteur renouait avec le succès et son Jardin d’hiver. En visionnant le concert, une chanson nous a troublé : Bon dieu qu’elle est con.
Pour cette chanson, ce sont quatre vers qui nous ont marqué :
Des yeux à damner tous le saints
Des seins à vous crever les yeux
C’est Samothrace sans ses ailes
C’est la Vénus avec des bras
En cherchant l’auteure, tout devenait limpide. Françoise Dorin, figure du théâtre et auteure de Que c’est triste Venise, signe les paroles du titre. Ces mêmes vers se retrouvent dans un sketch de 1976 : Pas deux comme elle.
Un texte, deux oeuvres
En effet, Michel Roux et Jean Piat (son dernier compagnon), se retrouvaient autour d’un verre pour parler de la même femme qu’ils aiment tous les deux sans le savoir. Ces derniers, la décrivent comme :
« Une femme à la peau à vous damner un saint » avec « des seins à vous damner un homme ». « C’est la Vénus de Milo avec des bras » ou « La victoire de Samothrace avec des ailes ».
Vous comprenez maintenant le rapprochement entre le texte de théâtre et la chanson d’Henri Salvador 26 ans plus tard ?
Quoi qu’il en soit, les deux textes ne rendent pas hommage à la femme dont ils parlent. En effet, pour le sketch, cette dernière mène une double vie : Le jour avec Michel Roux et la nuit avec Jean Piat. Pour la chanson, elle est tellement « con » qu’il vaut mieux qu’elle ne dise rien…
Bref, une auteure, trois artistes, deux textes et un même sens.
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