Guy BÉART, de son vrai nom Guy BÉHART (orthographié à l’origine BÉHAR), est né au Caire en Égypte, le 16 juillet 1930. Son père était comptable participant à la création d’entreprises, ce qui nécessitait des déplacements fréquents. Guy BÉART grandit dans différentes villes d’Europe et du Mexique avant de se fixer au Liban, où il suit la majorité de ses études, entre 10 et 17 ans, âge auquel il rejoint Paris.
Guy BÉART s’inscrit à l’École Nationale de Musique pour y apprendre le violon et la mandoline, il est parallèlement accepté au lycée Henri-IV (classes préparatoires maths sup et maths spé) puis reçu à l’École nationale des ponts et chaussées, d’où il sort avec un diplôme d’ingénieur. Guy BÉART débute au bureau d’études de l’entreprise Sainrapt et Brice, et dirige notamment la construction d’un pont à Maxéville (près de Nancy) pour l’accès aux carrières Solvay.
C’est au début des années 50, en 1954 précisément, que Guy BÉART se lance dans la chanson au sein des cabarets parisiens de la Rive gauche, La Colombe de Michel VALETTE ou Les Trois Baudets de Jacques CANETTI. Ce dernier le signera par ailleurs sur son label Philips, en 1957. Guy BÉART y chante « Bal chez Temporel », dont les paroles sont de l’écrivain André HARDELLET. Ce premier succès lui apportera, dès 1958, le Grand Prix du disque de l’Académie Charles CROS. Guy BÉART sera suivi de nombreux autres, comme « L’eau vive », « Qu’on est bien », « Les grands principes », Le grand chambardement » ou « La vérité ».
Guy BÉART enregistre ensuite deux albums de chansons françaises traditionnelles, dont « Vive la rose ».
Guy BÉART écrit également pour de nombreux artistes, de PATACHOU à Zizi JEANMAIRE, en passant par Juliette GRÉCO, qui chantera « Chandernagor » et « Il n’y a plus d’après ».
Dans les années 60, Guy BÉART devient producteur et animateur sur la première chaîne de télévision française avec « Bienvenue chez Guy BÉART« . Il recevra à partir de 1966 nombre d’artistes et de personnalités de l’époque, dont Duke ELLINGTON ou SIMON et GARFUNKEL.
Un cancer l’éloigne souvent de la scène durant les années 70 et 80, mais Guy BÉART revient en 1986, avec un titre plein d’espoir « Demain je recommence ». La même année, Guy BÉART participe à l’émission « Apostrophes » où il s’accroche avec Serge GAINSBOURG sur la question de la chanson comme art majeur ou art mineur. Cette altercation est devenue depuis une scène culte.
En 1987, Guy BÉART publie chez Robert LAFFONT « L’espérance folle », où il évoque sa maladie. Puis, il reçoit le Prix BALZAC.
Deux ans après, Guy BÉART écrit et chante la chanson « Liban libre ». Engagé, il participe à une manifestation organisée en France en faveur de la paix dans ce pays qu’il connaît et affectionne tant.
Guy BÉART donnera des concerts jusqu’en 1999 où il retrouve notamment la scène de Bobino, à Paris, et à l’issue desquels un album live est publié : « En public ».
Après quinze ans sans album studio, Guy BÉART débutera les années 10 avec l’opus « Le meilleur des choses » (60ème du Top Albums avec dix semaines de présence). Sa maison de disques en profite pour dévoiler un Best of 3 CD comprenant ses meilleurs titres.
En 2011, Guy BÉART est appelé comme témoin dans l’affaire DELASSEIN-PERRET. La journaliste Sophie DELASSEIN avait accusé dans un article du « Nouvel Observateur » Pierre PERRET d’avoir inventé son amitié avec Paul LÉAUTAUD. « L’adorable, le gentil PERRET, tout le monde lui a foutu la paix pendant des années, lui et ses rodomontades. Même lorsqu’il s’attribuait l’étiquette de « Pierrot la tendresse » en la chapardant ailleurs. Jusqu’à ce jour de 2008 où il a publié un livre « A cappella », dans lequel il a dit un peu de mal de tout le monde, de moi compris. Et aussi de Georges BRASSENS. « PERRET n’a jamais cessé de mentir sur sa prétendue gentillesse. Et il a fini par se dévoiler » balancera Guy BÉART.
Guy BÉART est distingué par l’Académie française, qui lui décerne la Grande Médaille de la Chanson Française (médaille de vermeil) pour l’ensemble de ses chansons.
Côté vie privée, Guy BÉART est le père de l’actrice Emmanuelle BÉART, issue de son mariage avec l’ex-mannequin et actrice Geneviève GALÉA qu’il quitte alors que sa fille est encore jeune.
Guy BÉART décède le 16 septembre 2015 à l’âge de 85 ans.