Colette DERÉAL est née Colette Denise de GLARÉLIAL, le 22 septembre 1927 à Saint-Cyr-l’École en Seine-et-Oise (aujourd’hui les Yvelines). Quelques mois après sa naissance, sa famille s’installe à Marseille mais Colette DERÉAL passe son adolescence à Juan-les-Pins qui restera cher à son cœur.
Sa marraine, qui n’est autre que Marguerite ERLEROY, trouve qu’elle a une très jolie voix de soprano colorature et la présente au grand Maître Reynaldo HAHN, qui en l’écoutant lui promet une carrière dans l’art lyrique. Le rendez-vous est pris Salle Pleyel, Colette DERÉAL a quinze ans. Mais hélas, en raison du trac et d’un bon rhume : c’est l’échec.
Colette DERÉAL décide alors de se tourner vers le théâtre. À dix-sept ans, elle monte à Paris et entre au Cours Simon où elle reste quatre ans. Son premier rôle sera dans « Au royaume des cieux » aux côtés de Serge REGGIANI. C’est le début d’une carrière cinématographique de vingt-quatre films qui conduira Colette DERÉAL à Hollywood où elle tournera « Le petit garçon perdu (Little Boy Lost) » de George SEATON avec Bing CROSBY en 1953, « Success Train », un épisode de la série télévisée « Douglas Fairbanks Jr. Presents » en 1955 et « La route joyeuse (The Happy Road) » de et avec Gene KELLY en 1957.
L’Amérique lui propose alors un contrat de sept ans, mais le mal du pays l’emporte : trop attachée à ses racines, elle refuse, et rentre.
Colette DERÉAL commence ensuite une carrière de meneuse de revues où elle a pour partenaires Roger PIERRE et Jean-Marc THIBAULT (à l’Alhambra). Ensuite Jean POIRET et Michel SERRAULT se l’accaparent dans la revue « Vive de… », un triomphe.
Parallèlement, Colette DERÉAL tourne pour la télévision plusieurs épisodes des « Cinq dernières minutes ». Le dernier, intitulé « Sans en avoir l’air », où elle interprète la chanson « Ne joue pas » de Jean CONSTANTIN, fait découvrir à la France Colette DERÉAL chanteuse. Suite à une forte demande, 100 000 exemplaires du 45 tours seront vendus en un mois.
Au début des années 60, c’est donc Bobino, en vedette américaine de Jacques BREL, puis une tournée aux côtés de Gilbert BÉCAUD, avant de revenir en vedette à Bobino en 1961, 1963 et 1965. C’est la consécration à l’Olympia où Bruno COQUATRIX programme Colette DERÉAL en 1963 avec Alice DONA en lever du rideau et Leny ESCUDERO en vedette américaine.
En 1961, Colette DERÉAL représente la Principauté de Monaco au Concours Eurovision de la Chanson avec « Allons, allons les enfants » de Pierre DELANOË et Hubert GIRAUD. « À la Gare Saint-Lazare », « Y a plus d’enfants », « Les femmes à lunettes », « Valse de Cambronne », « Ne joue pas », « Telstar » ou « On se reverra » qui lui vaudra en 1962 le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles-Cros, seront parmi ses plus grands succès.
A la télévision, Colette DERÉAL remplace même Jacqueline JOUBERT en tant qu’animatrice de son émission « Carte blanche ». Puis, en 1969 Colette DERÉAL tourne aux côtés de Jean Gabin « Sous le signe du taureau », son dernier film.
Durant les années 70, Colette DERÉAL propose une de ses œuvres pour en faire un feuilleton télévisé, qui deviendra en 1972 « Le manège de Port-Barcarès ».
Suite à cela, Colette DERÉAL deviendra journaliste à la Tribune de Monaco, s’occupera d’animaux et peindra pour son plaisir des tableaux qui ne seront pas destinés au public.
Habitant à La Turbie (Alpes-Maritimes), cela lui donne l’occasion de rencontrer très souvent sa grande amie, Grace KELLY. Peut-être nostalgique de sa carrière de chanteuse, Colette DERÉAL accepte de se produire à plusieurs reprises au Sporting Club de Monte-Carlo et, au nom de l’amitié, de chanter encore pour quelques privilégiés. Sa dernière apparition en scène date de 1985 au Kim Club de Cagnes-sur-Mer.
Colette DERÉAL mourra le 12 avril 1988, terrassée par une crise cardiaque.