Le plus grand groupe de rock français, mené par le charismatique Bertrand Cantat, peut s’enorgueillir de posséder à son répertoire des chansons touchantes, violentes et sans concessions. Bertrand est un poète des temps modernes, entouré de musiciens hors pair. NOIR DESIR restera le groupe le plus emblématique des années 1990 en France.
Issus de la scène bordelaise, Serge Teyssot-Gay, à la guitare, et Bertrand Cantat décident de jouer ensemble en 1980 ; ils étaient dans la même classe. Enrichie des présences de Denis Barthe à la batterie et de Frédéric Vidalenc (remplacé en 1996 par Jean-Paul Roy) à la basse, la formation engagée est prête.
Au début, Bertrand Cantat continue de cultiver son idolâtrie pour Jim MORRISSON et ça se ressent dans le psychédélisme de leur musique, ainsi que dans sa façon de chanter et sa tenue vestimentaire sur scène.
Leur premier album paru en 1987 « Où veux-tu qu’je r’garde ? » reste confidentiel. C’est seulement avec le suivant, « Veuillez rendre l’âme (à qui elle appartient) » que NOIR DESIR se construit une solide réputation au sein de l’underground (« Tostaky »).
Le succès grandit grâce à leurs prestations scéniques lors de la tournée monumentale et mémorable Dies Irae. Bertrand Cantat se fait opérer une première fois des cordes vocales suite à ses cris aigus que l’on retrouve sur le morceau LSD.
En 1997, NOIR DESIR, amputé de certains membres suite à des querelles, s’offre une nouvelle jeunesse avec « 666.667 Club » comportant les titres « Un jour en France » ou « L’Homme pressé ». Cantat se fera encore opérer des cordes vocales à la fin de la tournée.
Leur dernier opus, « Des visages, des figures », s’adoucit et est salué par l’ensemble de la critique. Hélas la formation sera stoppée net suite au terrible drame connu de tous et qui enverra Bertrand Cantat derrière les barreaux.