Né Marcel André MOULOUDJI, le 16 septembre 1922 à Paris c’est sous le pseudo MOULOUDJI qu’il se fera connaitre. Il mourra le 14 juin 1994 à Neuilly-sur-Seine.
Après une enfance pas très facile avec une mère internée, et un père ayant des difficultés à élever ses enfants, MOULOUDJI se dirige par le fruit du hasard vers le théâtre après sa rencontre avec Sylvain ITKINE, metteur en scène.
Par la suite, Marcel MAILLOT, directeur d’une colonie de vacances du Syndicat du livre, le pousse à chanter avec son frère et y prend beaucoup de plaisir, au point de se faire remarquer par Jean-Louis BARRAULT, qui cherche un enfant pour un spectacle, et cela lui permettra de faire ses grands débuts en 1936.
Cette même année MOULOUDJI joue dans le film La Guerre des gosses de Jacques DAROY et, en 1938, interprète un des trois jeunes héros des Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque.
La guerre éclate, et MOULOUDJI vit dans une semi-clandestinité, peur de perdre la vie comme il le racontera en 1945 dans le livre Enrico, qui obtiendra le prix de la Pléiade. Un récit qui lui permettra d’avoir dans ses fréquentations Jean-Paul SARTRE et Simone DE BEAUVOIR.
La fin de la guerre, faisant, MOULOUDJI se produit dans les cabarets pour y chanter des titres de Boris VIAN, ou bien encore Jacques PRÉVERT.
En 1949, MOULOUDJI joue son rôle dans le film Eaux troubles de Henri CALEF, puis joue dans Boule De Suif, dans Nous sommes tous des assassins, mais la chanson lui apportera son premier succès grâce à « La Complainte des infidèles », extraite du film La Maison Bonnadieu de Carlo RIM sorti en 1951.
Finalement en 1958, MOULOUDJI fait presque ses adieux au cinéma avec une apparition dans Rafles sur la ville de Pierre CHENAL. Jacques CANETTI patron du cabaret les Trois Baudets, et surtout agent artistique décide de prendre MOULOUDJI sous son aile, et le succès est au rendez vous, avec le titre « Comme un p’tit coquelicot » qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le prix Charles-Cros en 1952 et 1953, puis en 1954 avec « Un jour tu verras », chanson extraite du film à sketches Secrets d’alcôve.
MOULOUDJI qui aime autant la musique que la comédie, tient en 1970 un rôle dans la comédie musicale « La Neige en été », aux côtés de Nicole CROISILLE et de RÉGINE. A cette même période, il dévoile son second ouvrage Un Garçon Sans Importance.
En 1976, MOULOUDJI enregistre avec l’accordéoniste Marcel AZZOLA une anthologie du musette, baptisé « Et ça tournait » puis quatre ans plus tard il revient avec l’album « Inconnus Inconnues », et part alors dans une très grande tournée.
S’il poursuit tout de même sa passion pour la musique avec plusieurs concerts dans les années 80, MOULOUDJI se consacre surtout à l’écriture et à la peinture. Il publie d’ailleurs, ses souvenirs de jeunesse : Le Petit Invité en 1989, La Fleur de l’âge chez Grasset en 1991, puis Le Coquelicot en 1997.
Si en 1992, suite à une pleurésie, il perd une partie de sa voix, MOULOUDJI enregistre encore un album, qui ne sortira jamais.
Le 14 juin 1994, MOULOUDJI s’éteint avant d’achever ses mémoires mais également un nouvel album.