Patrick BRUEL est un chanteur et acteur français, né le 14 mai 1959 à Tlemcen, fils de Pierre BENGUIGUI et Augusta KAMMOUN, institutrice. Né, selon les sources, Patrick, Patrick MAURICE, ou Maurice BENGUIGUI, il a obtenu par décret, en 2003, le droit de changer son nom en Patrick BRUEL BENGUIGUI.
En 1960, ses parents, tous deux enseignants, se séparent. Sa mère se remariera plus tard, lui donnant deux demi-frères, David MOREAU (14 février 1972) et Fabrice MOREAU (25 juillet 1975). En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, sa famille est contrainte de quitter le pays, dont Patrick BRUEL ne conserve que très peu de souvenirs. Patrick BRUEL et sa mère s’installent tous deux à Argenteuil, en banlieue parisienne.
Dès l’âge de cinq ans, Patrick BRUEL découvre Jacques BREL, Georges BRASSENS, Serge GAINSBOURG, Serge REGGIANI… puis en 1965, Patrick BRUEL se passionne pour le théâtre.
Dans les années 70, Patrick BRUEL répond à une annonce de casting parue dans « France-Soir » et obtient son premier rôle au cinéma, Paulo NARBONI, aux côtés de Roger HANIN et Marthe VILLALONGA, dans « Le coup de sirocco » d’Alexandre ARCADY. Bien que connu du jour au lendemain, Patrick BRUEL préfère s’isoler en partant rejoindre une amie brésilienne à New York. Sur place, il fera la connaissance de celui qui deviendra l’un de ses plus fidèles amis : Gérard PRESGURVIC.
Entre 1981 et 1983, on le voit sur les planches du Théâtre Saint-Georges, à Paris, dans la pièce « Le charimari ». Au même moment, Patrick BRUEL se lance aussi dans une nouvelle aventure : la chanson. Ainsi, en 1982 sort « Vide », un premier 45 tours qui passera relativement inaperçu. Le public le retrouve au cinéma dans « Les diplômés du dernier rang », un film surfant sur la vague des « Sous-doués ». Puis, Patrick BRUEL rejoue sous la direction d’Alexandre ARCADY dans « Le grand carnaval ».
Durant les années 80, on peut le voir en compagnie de Marianne BASLER dans des spots publicitaires vantant les conserves Zwan, cassoulet et choucroute, diffusés en Belgique, ainsi qu’à la télévision française dans un spot pour une célèbre marque d’huile avec Maria PACÔME et Anaïs JEANNERET intitulée « Le secret ». Patrick BRUEL a aussi été candidat au casting du film de Claude PINOTEAU : « La boum 2 ». Il est arrivé en deuxième position pour jouer le rôle de Philippe BERTHIER, devancé par Pierre COSSO.
C’est en 1983 que le chanteur rencontre un premier succès grâce au 45 tours « Marre de cette nana-là », écrit par Gérard PRESGURVIC et Roger POULET. L’année est marquée notamment par son premier passage télévisé dans « La chance aux chansons », de Pascal SEVRAN. Un an plus tard, Patrick BRUEL rejoint Fabrice LUCHINI sur le tournage de « P.R.O.F.S », qui fera près de trois millions d’entrées en France. En 1986, Patrick BRUEL dévoile son premier album « De(2) face(s) ». Malgré un succès relatif, le disque lui vaut quand même l’honneur de faire l’Olympia. Peu de temps après, le public le retrouve au générique du film « Attention bandits » de Claude LELOUCH, puis dans le rôle d’un soldat blessé dans « La maison assassinée » de Georges LAUTNER.
C’est en 1989, avec la parution de l’album « Alors regarde » porté par le single « Casser la voix », que tout va basculer. Patrick BRUEL passe du jour au lendemain du statut de vedette à celui d’idole. L’opus est encore aujourd’hui l’un des disques de variété française le plus vendu de toute l’histoire (en 4ème place) avec près de 3 millions de passages en caisse. C’est le début d’un phénomène de société qui prendra toute son ampleur durant les années 90 : la BRUELmania.
Le succès durant les années 90 est sans précédent pour le chanteur. On compare la folie qui entoure le triomphe de son disque, porté par des tubes devenus des classiques « Casser la voix », « J’te l’dis quand même », « Alors regarde », « Place des grands hommes », « Décalé », à celles déjà suscitées autour des BEATLES ou Claude FRANÇOIS. Patrick BRUEL remplit le Zénith de Paris de nombreux soirs durant, part en tournée en France, et reçoit en 1992 la Victoire de la Musique de l' »Artiste masculin de l’année ». Sa renommée s’affirmant, Patrick BRUEL obtient le premier rôle de deux films : « L’union sacrée » et « Force majeure ».
Patrick BRUEL revient en 1994, avec l’album éponyme « BRUEL », album plus rock porté par « Bouge! », « Combien de murs » ou « Pars pas », enregistré entre New York et Bordeaux ; il se produit alors à Bercy, puis devant la pression médiatique décide de s’isoler : il devient alors plus rare et partage son temps entre voyages, cinéma et copains. En 1995, il annule tous ses concerts dans les villes ayant des maires membres du Front national (Orange, Toulon…), ce qui lui vaudra l’ironie de Jean-Marie Le Pen.
Un an plus tard, il est à l’affiche, avec Jean RENO, du film « Le jaguar ». Puis, ce sont les retrouvailles avec Alexandre ARCADY, pour « K » en 1997. En 1999, Patrick BRUEL, âgé de 40 ans, sort un album plus intimiste intitulé « Juste avant » porté par les tubes « J’te mentirais », coécrit avec Marie-Florence GROS, « Au café des délices » co-écrit par Félix GRAY, ou « Pour la vie ». Après cinq ans d’absence, c’est le grand retour sur scène avec un passage à la Fête de l’Humanité.
Au début des années 2000, Patrick BRUEL créera de nouveau l’évènement avec un disque auquel personne ne croyait. Un double album de reprises de chansons des années 30 qu’il sort en 2002 et s’écoulera à plus de deux millions d’exemplaires, porté par le single « Mon amant de Saint-Jean » et par une grande tournée. Toujours en 2002, Patrick BRUEL écrit conjointement avec Marie-Florence GROS les paroles de « Il faut du temps », la chanson que chantera Sandrine FRANÇOIS au Concours Eurovision de la chanson 2002, à Tallinn. Une réussite, puisque la chanson se classera 5ème avec 104 points.
En 2006, sort un album très personnel « Des souvenirs devant », porté par le single « J’m’attendais pas à toi », mélangeant ses souvenirs, sa vie intime et ses réactions face à l’actualité. S’ensuit une nouvelle longue tournée. La même année, Patrick BRUEL apparaît aux côté d’Isabelle HUPPERT et François BERLÉAND dans « L’ivresse du pouvoir » de Claude CHABROL, satire du monde politico-judiciaire français inspiré de l’affaire Elf, puis « Un secret », l’an suivant.
Le grand succès de la pièce de théâtre « Le prénom », jouée au Théâtre Édouard VII à Paris, est suivi par le succès commercial de son adaptation cinématographique, sortie en salles courant 2012. Le film lui permet d’ailleurs, début 2013, d’être nommé au César du « Meilleur acteur ».
Durant les années 10, un septième album « Lequel de nous », parait fin 2012. Patrick BRUEL collabore là encore avec Marie-Florence GROS, Félix GRAY ou Roman CHELMINSKI sur les singles « Lequel de nous » et « She’s Gone ».
Patrick BRUEL produira aussi de nombreux artistes via sa boite 14 Prod : CARRAPICHO (« Tic tic tac »), DOMINO (« Baïla baïla conmigo »), Julie REINS, Estelle LEMÉE, Gérôme GALLO… et outre ses talents musicaux, nourrira une passion pour le poker. À tel point qu’il obtient un titre lors des championnats du monde de poker, les World Series of Poker (WSOP), en 1998. En 2008, le total de ses gains en tournoi officiel frise le million de dollars.
Côté vie privée, Patrick BRUEL a épousé le 21 septembre 2004 sa compagne Amanda STHERS à la mairie du 4e arrondissement de Paris. Les deux époux se sont rencontrés à Saint-Tropez en 2001. Ils ont deux enfants : Oscar, né le 19 août 2003, et Léon, né le 28 septembre 2005. Fin 2007, après trois ans de mariage, Patrick BRUEL se sépare de sa femme. En 2009, il s’affiche avec sa nouvelle compagne, Céline BOSQUET, mannequin et présentatrice de télévision. Ils se séparent en 2012.