Anne Vanderlove ("Ballade en novembre") est décédée
La chanteuse Anne VANDERLOVE, devenue célèbre en 1967 avec « Ballade en novembre« , est décédée à l’âge de 75 ans, annonce sa famille. « Anne est morte dans la nuit de samedi à dimanche chez nous, dans le Finistère, auprès des siens » indiquent sa compagne Sandrine et son fils Charles. Anne VANDERLOVE était surnommée la « Joan Baez française ».
Anna VAN DER LEEUW, née le 11 décembre 1943 à Scheveningen aux Pays-Bas, mais ayant grandi en Bretagne, commence sa carrière musicale en 1965 en se produisant au cabaret Chez Georges à Paris avant de rencontrer le grand public en 1967 avec « Ballade en novembre« , une complainte folk. Elle participe en 1970 à l’enregistrement de l’album mythique de Gérard MANSET, « La mort d’Orion« , avant un conflit avec sa maison de disques Pathé-Marconi. Après plusieurs albums (jusqu’en 1984 avec « Partir…« ) et une absence discographique de quinze ans, Anne VANDERLOVE revient à la chanson en 1997 avec l’album « Bleus ».
Depuis, elle continuait de se produire en concert (notamment dans les écoles, les prisons et les maisons de la culture) et de publier des disques de chanson française, toujours accompagnée de sa guitare. « Pour moi, la chanson est aussi importante qu’un livre. C’est une parole où je prends position pour l’enfance, contre les extrémismes religieux, pour la liberté… Je suis surprise de me rendre compte que certains titres, j’aurais pu les écrire aujourd’hui » confiait-elle cette année-là à nos confrères du « Télégramme ».
En 2000, à la suite du naufrage de l’Erika, elle collabore avec les enfants de l’école de La Rabine de Vannes à la création du disque « Pour que tous les oiseaux vivent heureux« , vendu au profit de l’association Bretagne vivante, afin de développer les actions de formation et d’éducation à l’environnement. Anne Vanderlove est marraine de l’association humanitaire Cœurs de bambous qui s’occupe d’orphelins au Cambodge. Elle est aussi marraine de l’association Enfants des rues de Bogota en particulier pour soutenir Sandra Liliana SANCHEZ dans ses projets d’aide aux plus déshérités du bidonville El Paraiso, à Ciudad Bolivar (banlieue de Bogota) en Colombie, et marraine de l’association Otages du monde.
En 2013, elle est nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture, Aurélie FILIPPETTI.
Côté vie privée, en 1991, elle épouse en cinquième noce un détenu de 49 ans. En 1993, par amour et pour lui, elle aide au braquage d’une agence du Crédit agricole à Laon. Arrêtée en flagrant délit, elle est condamnée à une peine d’un an de prison avec sursis pour complicité d’attaques à main armée.
Par Thierry Cadet