Marcel Amont fêtera ses 90 ans sur la scène de l'Alhambra
Le come-back de Marcel AMONT est réussi ! Ses concerts à l’Alhambra de Paris se sont joués à guichets fermés, chaque dimanche, pendant cinq mois, si bien que l’artiste a décidé d’une ultime date à Paris, le 2 avril prochain à 20h00, afin d’y fêter ses 90 ans. « Il serait prétentieux de dire qu’on a fait le tour des activités chansonnières quand on est un chanteur comptant pas mal d’heures de vol… Je continue donc le tour de chant. Mais pour ne pas garder les yeux braqués uniquement sur le rétroviseur, je m’essaie à mon tour au « Seul en scène » » confie-t-il sur sa page Facebook.
« J’y raconte ma vie à ma façon, c’est-à-dire au passé… recomposé. Et j’y chante aussi, bien sûr. Qu’on se rassure, tout cela tiendra davantage du sketch que du récit épique ! C’est un nouveau challenge et je fais tout pour que le public en redemande !! Dernière représentation le 2 avril pour fêter mon anniversaire !« .
C’est donc accompagné du pianiste Léandro ACONCHA que l’interprète du « Mexicain » remontera sur la scène de l’Alhambra pour y présenter « Marcel raconte et chante Amont, 90 ans ça se fête !« , un spectacle mis en scène par Eric THÉOBALD (voir sur ce lien).
Ce succès est lié à un disque de duos en compagnie des plus grands noms de la chanson française, de Charles AZNAVOUR à Francis CABREL, en passant par Alain SOUCHON, Maxime LE FORESTIER, François MOREL, reprenant ses plus grands succès, mais aussi à un capital sympathie jamais démenti auprès du grand public. Marcel AMONT est l’une des dernières légendes du music-hall. A l’instar d’Annie CORDY ou de Line RENAUD, il exerce son métier depuis la fin des années 40 (il a même été l’un des premiers à travailler avec Claude NOUGARO dès les années 60).
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le 9 novembre dernier sur CNews, Fabien LECOEUVRE évoquait les moqueries d’Henri SALVADOR à l’encontre de Johnny HALLYDAY, notamment en 1960, alors qu’il faisait la première partie d’un spectacle de Raymond DEVOS. Mécontente, la veuve de l’interprète de « Jardin d’hiver » avait alors mis les choses au clair : « En 60, Raymond DEVOS est sur scène à l’Alhambra et en première partie il y a Johnny HALLYDAY qui fait ses débuts. Donc vous imaginez bien qu’en 1960, Henri est au top du top et que si il s’était permis de dire quoique ce soit, dans la presse le lendemain, on en aurait parlé, et ça n’a pas été le cas !.
D’autant plus que Marcel AMONT, a une toute autre vision du chanteur. Parfaitement inverse. Il s’est confié sur le sujet, à Frédéric ZEITOUN sur Melody, dans l’émission « Melody de ma vie » (voir sur ce lien) : « Je me souviens un jour, je passais à l’Echelle de Jacob, à Paris. Et c’était pas toujours facile. Y’avait une petite estrade, le public était là… il était parfois un peu bruyant dans les cabarets. J’étais un grand admirateur, entre autres, d’Henri SALVADOR, et un soir j’entends : « Ha ha ha » (ndlr : il rit), dans mon tour de chant. Ah… Henri SALVADOR est là, et il m’invite à sa table. Je suis très ému, je le regarde avec infiniment d’admiration, et il me dit : « Toi je vais te dire mon pote, je te donne pas un an pour casser la baraque ! ». Ce que ça fait du bien ! Et des paroles comme ça, sous cette forme ou sous une autre, je les ai jamais oubliées« .
Par Thierry Cadet