Marcel Amont : "J'ai travaillé beaucoup avec Nougaro"
A 89 printemps, Marcel AMONT, l’une des dernières légendes du music-hall, a signé un retour discographique aussi inattendu que réussi (nous vous en parlions déjà au printemps 2017), en compagnie des plus grands noms de la chanson française : Charles AZNAVOUR, Francis CABREL, Alain SOUCHON, Maxime LE FORESTIER, François MOREL… Pour la première fois, Marcel AMONT revisite son répertoire en compagnie des auteurs qui lui avaient composé ses succès. L’opus (voir sur ce lien), entré 65ème des meilleures ventes de disques sur sa première semaine d’exploitation, est toujours présent dans le Top Albums, un mois après sa parution. « Je ne voudrais pas tenir des propos mercantiles mais mon label MCA m’informe que vous êtes de plus en plus nombreux à demander mon dernier album « Par-dessus l’épaule« . C’est vrai que la qualité de mes invités y est pour quelque chose. Merci à eux, merci à vous tous » confie-t-il sur sa page Facebook.
Marcel AMONT est actuellement l’invité de Frédéric ZEITOUN dans l’émission « Melody de ma vie« , sur Melody (voir sur ce lien). L’occasion pour lui d’évoquer les artistes qui lui ont donné envie de faire ce métier. De Charles TRENET à Yves MONTAND, en passant par Edith PIAF, Tino ROSSI, Henri SALVADOR, Maurice CHEVALIER ou Georges BRASSENS, qu’il a tous connus.
C’est en 1962 que Charles AZNAVOUR lui donne le célèbre « Mexicain« . Ou encore en 1979, Alain SOUCHON a écrit « Viennois » (magnifique déclaration d’amour à la valse romantique) et Maxime LE FORESTIER compose à la même période « La galère« . En 1975 c’est BRASSENS qui offre « Le chapeau de Mireille » à son ami AMONT. Et de confier à Frédéric ZEITOUN : « J’ai travaillé beaucoup avec NOUGARO. J’ai co-écrit certaines chansons avec Claude que je n’ai pas co-signées parce que je me disais : « J’ai gagné dix fois ma vie comme lui ». J’ai eu tort parce que qu’est-ce que je serai fier maintenant d’avoir mon nom accolé au sien ! (sourire). C’est vrai que toute la fin du « Monsieur qui volait » c’est moi qui l’ai écrite, « Le barbier de Séville« , l’intrigue, c’est de moi. Maintenant quand c’est NOUGARO, MARNAY, BRASSENS qui m’apporte « Le chapeau de Mireille« , l’essentiel, ce qui a toujours été la structure de mes tours de chant, ça a été de trouver des idées, des idées qui pouvaient me conduire à me mettre en scène« .
L’interprète de « Dans le cœur de ma blonde » porte également un regard bienveillant sur la jeune génération. S’il a déjà collaboré avec Emma DAUMAS ou ALDEBERT, son attention s’est portée ces dernières années sur le parcours d’une certaine Olivia RUIZ. « C’est original. Quand elle a concouru pour la « Star Academy« , ce n’est pas elle qui a gagné. Et ça ne m’étonne pas parce qu’elle n’est pas stéréotypée. Et j’ai pensé que cette jeune fille, dont j’aime beaucoup le répertoire et la personnalité — d’abord elle a du talent, et elle a eu la sagesse de ne pas entrer dans le moule. Parce qu’il me semble qu’il ne faut pas être comme les autres, il faut être singulier, ne pas être interchangeable« .
Par ailleurs, Marcel AMONT se produit jusqu’au 30 décembre prochain, tous les dimanches à 15h30, sur la scène de l’Alhambra de Paris, accompagné du pianiste Léandro ACONCHA — avant d’entamer une tournée dans toute la France, début 2019. « Marcel raconte et chante Amont » est mis en scène par Eric THÉOBALD (voir sur ce lien).
Par Braguette