Chantal GOYA : "Je dois avoir, en retraite, 565 € par mois"
En 2018, Chantal GOYA reprendra "Le soulier qui vole" (voir sur ce lien), ce spectacle musical créé en 1980 au Palais des Congrès de Paris. D'abord à Lille, puis à Paris, et en tournée en France. A 75 ans, la chanteuse, actuellement sur les routes avec "Les aventures fantastiques de Marie-Rose" reprenant ses plus grands succès, sans oublier une quinzaine d'inédits, se confie à nos confrères de "La voix du Nord", laissant échapper l'indiscrétion de l'enregistrement prochain d'un nouvel album.
"Monter sur scène, je n’ai fait que ça toute ma vie, et je ne sais faire que ça. Je ne veux pas m’arrêter. Et pour faire quoi ? Pour aller me promener avec Jean-Jacques. J’ai besoin de bouger. Hier, j’étais en Italie pour la sortie d’un parfum. Je prépare Le soulier qui vole qui sera joué en 2018 à Lille, et un album. La retraite, très peu pour moi. Je ne monte pas sur scène pour l’argent, mais parce que j’en ai envie. Mais si j’arrêtais de travailler, ce serait effectivement plus difficile. Je n’ai rien devant moi, pas de maison. Par contre, j’ai des hangars où sont stockés les beaux costumes, et je dois avoir, en retraite, 565 € par mois. En plus, mes spectacles font travailler trente personnes. La vente de mes 40 millions de disques a été réinvestie dans les spectacles".
"Le soulier qui vole" avait déjà été repris durant les années 90. La deuxième version avait en effet été présentée au Palais des Congrès de Paris, du 10 au 30 décembre 1994. Un soir, dans un petit village d'Alsace, un petit groupe d'enfant dit au revoir à son professeur. Arrive alors dans le ciel Marie-Rose et la cigogne Francette. Pour qu'ils ne soient pas tristes, Marie-Rose décide d'emmener les enfants dans La Forêt magique. Mais les enfants ne savent pas voler. Marie-Rose décide donc d'aller demander de l'aide au géant Balthazar qui lui prête son soulier.
"J'ai demandé à mes fidèles costumiers de me réaliser quatre robes pour ce nouveau spectacle" poursuit l'artiste âgée aujourd'hui de 74 ans. "Mais si je m'arrêtais, qu'est-ce que je ferais ? Le ménage, mes carreaux, la cuisine ? Je suis une hyperactive… et puis je fais maintenant partie de la mémoire collective ! Avec Jean-Jacques, on n'a plus grand chose. Alors quand on ne travaille pas, l'argent ne rentre pas !".
Thierry Cadet