Le trompettiste Georges JOUVIN est mort
Le trompettiste Georges JOUVIN, qui connut un immense succès en France mais aussi à l’étranger, est décédé lundi dernier à Saint-Cloud à l'âge de 93 ans. Surnommé la "trompette d’or", il jouit d’une grande popularité durant la seconde moitié du XXe siècle, en privilégiant une forme de variété prisée dans les bals où l’on valsait sur ses reprises de "La Paloma", "Le Rififi" ou "Histoire d’un amour". Georges JOUVIN s’était engagé dans la défense du droit d’auteur et a occupé à trois reprises la vice-présidence du conseil d’administration de la Sacem. "Nous perdons aujourd’hui un saltimbanque gentleman" déclare le président d’honneur de la Sacem, Claude LEMESLE. "C'était une figure incontournable de la musique de variétés et du bal dans toute la splendeur et l’élégance de ce répertoire".
A son actif, plus de soixante-dix albums, d’abord pour Vega, puis Odeon et surtout pour Pathé-Marconi. Dans les années 70, il sort au rythme de trois ou quatre par an, des disques sous le titre "Hit Jouvin". Au total, plus de vingt-cinq millions de disques se vendront. Un travail colossal, qui lui vaudra un Oscar de l'Académie du Disque en 1981. Et d'être élevé au grade de chevalier de la légion d'honneur, le 14 juillet 1994.
Né à Rennes, le 19 juin 1923, Georges Francis Raymond JOUVIN est un musicien précoce, devenu professionnel à l’âge de 20 ans, après de solides études de trompette classique et d’harmonie au Conservatoire de Rennes puis de Paris où il arrive en 1942. Il fait, en 1943, ses premiers pas au sein de formations qui jouent en direct pour des programmes de radio ou qui sont employés dans les dancings. Et à partir de 1945 jusqu’à la constitution, vers 1955, de son propre orchestre, il participe, dans la section des cuivres, à plusieurs formations de variété-jazz et de music-hall dirigées par Jerry MENGO, Aimé BARELLI ou Maurice MOUFLARD, tout en continuant à travailler dans des orchestres classiques.
Thierry Cadet