Que devient Muriel MONTOSSEY ("La classe") ?
Avec sa voix si particulière, Muriel MONTOSSEY a fait les belles heures du petit écran, notamment au sein de "La classe" sur France 3 (régulièrement rediffusée sur Melody). C'est elle qui ensorcelait le public de ses atouts charme. "Un jour au téléphone, alors que je patientais pour avoir Francis LAX, qui dirigeait le plateau sur lequel je faisais des doublages, un type m’a dit que j’avais une jolie voix. Il s‘agissait de Claude LAMBERT, le directeur de production de "La classe". Je ne connaissais pas du tout l’émission. Au début, on m’a donc demandé d’y aller pour faire la jolie plante, vraiment "la blonde" ! Un jour, j’ai dit : "Je veux parler, je suis comédienne, je joue au théâtre…". Et Claude LAMBERT m’a répondu "Non…. faudrait trouver une idée géniale… mais bon…". Il voulait que je reste dans le décor en fait ! Et en cherchant avec un copain, on a trouvé l’idée des "Petites fables". On m’a donc mis un micro, et je suis enfin devenue comédienne dans "La classe". Dès lors, FABRICE a dit qu’il me voulait tout le temps dans l’émission. Après j’ai compris que des dizaines de comédiens se battaient pour passer dans "La classe", mais je n’en avais pas conscience au départ…" confie-t-elle à nos confrères de toutelatele.com.
Sociétaire de l'émission culte qui la rend célèbre entre 1987 et 1993, elle s'impose dans son personnage de "Muriel-monte-au-ciel", égérie blonde et sexy de la troupe. Sa popularité lui donne même l'occasion de s'essayer à la chanson, d'enregistrer quelques 45 tours ("Quelle classe il a", "Je chante pour les enfants", "Moi je crois au Père Noël"), et de devenir l'amour caché de… Guy LUX.
Actrice, Muriel MONTOSSEY a joué sur petit et grand écran (de "Châteauvallon" à "Attention ! Une femme peut en cacher une autre" en passant par "Coup de tête"), et depuis une dizaine d'années, elle enchaîne les pièces de théâtre. Mais sa reconversion depuis l'arrêt de "La classe" jusqu'au début des années 2000, n'a pas été facile. La comédienne a notamment perdu sa fille de 18 mois de la mort subite du nourisson, Laura-Charlotte, qu'elle avait eu de son union avec Guy LUX.
"A cette époque, on nous disait de faire dormir les bébés sur le ventre. Le dernier souvenir que j’ai d’elle, c’est sa joue froide. Et je n’arrive pas à m’en débarrasser. Je m’étais cloîtrée dans un château dans le fin fond du Loiret… Je me suis enterrée vivante au milieu des bois. C’est sûrement la plus grosse bêtise de ma vie. J’étais devenue quasiment folle, je voulais un enfant à tout prix. J’ai fait une demande d’adoption. Refusée, bien sûr. Je voulais effacer l’irréparable. Dans les années 2000, j’ai voulu reprendre un peu le métier. Et un metteur en scène, Gérard SAVOISIEN, m’a retrouvée pour me proposer un rôle dans une pièce pour faire la maîtresse de Christian MARIN. Puis, j’ai enchaîné avec Christian MORIN, Bernard MENEZ, Jean LEFEBVRE, Henri GUYBET, Jean SARRUS, que des prix de beauté (rires) !". Muriel MONTOSSEY participera même à l'émission "On n'demande qu'à en rire", sur France 2. "Mais cette émission par rapport à "La classe" n’a pas le côté bon enfant, c’est assez méchant… C’est une vraie guillotine !" poursuit-elle.
L'ex-vedette de "La classe" peut heureusement compter sur la naissance de son fils Marc-Antoine, en 1995. "Un ami de longue date s’est dévoué". Cet enfant est aujourd’hui devenu "un grand et beau garçon d’1m88", qui a redonné le sourire à sa maman. Cet été, Muriel MONTOSSEY poursuivra les représentations de la pièce "Oedipe à la folie" de Joseph AGOSTINI, dans laquelle on croise Jocaste, qui a abandonné son fils lorsqu’il était enfant. Une femme de liberté, auréolée par la malédiction.
Thierry Cadet