Francis LALANNE répond à la polémique et envisage d'attaquer les médias
Francis LALANNE, qui fait actuellement le buzz avec sa chanson évoquant les migrants "Ouvrir son cœur", récemment mise sur Internet par son producteur, envisage de porter plainte contre certains médias, de ceux qui relaient depuis quelques jours de fausses informations, provoquant ainsi un Lalanne bashing (Le bashing est un néologisme d'origine anglophone utilisé pour décrire le jeu ou la forme de défoulement qui consiste à dénigrer collectivement un sujet ou une personne). Sa vidéo (depuis devenue privée) est en effet devenue la risée du Web, les internautes condamnant le chanteur de revenir sur le devant de la scène par opportunisme avec un titre jouant sur le misérabilisme. A nos confrères de "L'Express", l'ex-n°1 du Top 50 avec "On se retrouvera" en 1987, confie ne toucher aucune rémunération concernant cette chanson.
"Je suis indigné, j'ai été calomnié. Je suis scandalisé. Ce titre, je ne viens pas de l'écrire. Il date d'il y a quinze ans" souligne Francis LALANNE (qui prépare par ailleurs un nouvel album). "Aucun producteur ne veut produire cette chanson et aucune radio, ni télévision ne souhaite la diffuser. Toutes les portes se sont fermées, j'ai tout essayé mais personne ne s'intéressait à ce sujet. Peut-être que si on avait écouté des gens comme moi, on aurait pu éviter cette crise aujourd'hui". Ayant été un des premiers à se soucier médiatiquement parlant du sort des migrants, l'artiste confirme qu'à l'époque, c'est choqué par la fermeture du centre de migrants de Sangatte, qu'il tente à sa manière de sensibiliser l'opinion publique en écrivant cette chanson issue de son album du même nom, il y a une quinzaine d'années. "Quant au clip, c'est un véritable parti pris", se défend le chanteur. "Je souhaitais créer un contexte poétique avec mon piano, mes lunettes, faire comme si les gens se trouvaient à l'intérieur de mon cœur et mettre cela en opposition avec un décor cru. Cela fait quarante ans que je fais de l'art, certains aiment, d'autres détestent, toute forme d'engagement à ses adeptes et ses détracteurs. Nous ne sommes pas là uniquement pour divertir les gens mais pour les faire réagir. Aujourd'hui, on ne veut plus d'artistes qui font réfléchir, cela ne sera jamais mon cas" regrette-il.
Thierry Cadet