Michel POLNAREFF : "Je suis parti de France parce que je ne pouvais pas payer mes impôts"
En 1973, Michel POLNAREFF s’exile aux États-Unis. L’artiste n’est plus en mesure de payer ses impôts, mais surtout, de régler l’amende à laquelle il a été condamné pour l’affiche de son spectacle « Polnarévolution« , sur laquelle il montrait ses fesses. J’étais en studio avec le photographe, se souvient l’artiste, et je voulais faire un coup de pub, quelque chose de différent et qui fasse du bruit. Or, cette plaisanterie a tourné au tragique et a accéléré mon départ déclare-t-il aujourd’hui dans un documentaire « Polnareff, quand l’écran s’allume« , que France 3 a diffusé mercredi dernier. Le truc qui me gonfle grave, c’est cette histoire d’exil fiscal. Je suis parti de France, pas du tout parce que je trichais avec mes impôts et que je ne voulais pas les payer, mais tout à coup parce que je ne pouvais pas les payer. Ça a pris quand même dix-huit ans à l’administration des impôts de déclarer que je n’étais pas responsable d’avoir été escroqué explique l’interprète de « La poupée qui fait non ».
Michel POLNAREFF a clairement bousculé la France des années 70, cultivant une excentricité vestimentaire qui valu par ailleurs, d’être taxé d’homosexuel. J’ai aidé à changer une France puritaine coincée du cul. Une vision des choses confirmée notamment par Jean-Paul GAUTIER : Il m’a intéressé à habiller les autres, explique le couturier, en apportant un côté féminin chez l’homme, sans lui ôter sa virilité.
Le dernier album studio aux chansons originales de Michel POLNAREFF, remonte à 1990 ! Il y a vingt-quatre ans, « Kâma-Sûtra » entrait alors directement n°1 des ventes de disques en France, porté par le tube « Goodbye Marylou« . C’est dire si son retour est attendu par les fans, même si ces dernier devront encore attendre jusqu’à l’an prochain… La sortie de l’album est repoussée, mais elle est certaine, chez Polydor/Universal déclare Fabien LECOEUVRE. Sa maison de disques s’est même déplacée pour venir entendre des nouveaux titres. C’est du très grand Polnareff. Dans la veine de ses anciennes compositions avec un très vaste répertoire de sons différents, qui vont de la harpe à la guitare, avec du piano, du synthé et même de la cornemuse. A suivre…
Thierry Cadet