C’est le 1er Février 1939 que né Claude Antoine Marie FRANÇOIS à Ismaïlia en Égypte. Il sera retrouvé mort le 11 Mars 1978 à 39 ans dans son appartement de Paris.
En 1956, suite à l’expulsion de la famille FRANÇOIS d’Egypte, c’est Monaco puis à Nice que la famille tente de se reconstruire, mais vivra dans une certaine pauvreté. Claude FRANÇOIS dort par terre sur le sol de l’appartement, vole à l’étalage, et se nourrit de pains trempés dans de la vinaigrette, ce qui lui cause un ulcère à l’estomac et l’exempte du service militaire.
Rapidement Claude FRANÇOIS apprend à jouer de plusieurs instruments comme le piano, le violon et la batterie. Dès 1957, il intègre l’orchestre de Louis FROSIO pour quelques soirées puis est engagé à plein temps par Aimé BARELLI, au Sporting Club de Monaco. Deux ans plus tard, c’est au sein d’un quartet de jazz au casino de Monte-Carlo qu’il montre son talent de batteur. Si son père le soutien pas dans sa démarche de musicien, le rêvant plus en comptable, sa mère le soutien, et le pousse à s’inscrire à l’Académie nationale de musique. Grâce à son travail, Claude FRANÇOIS devient percussionniste, puis chanteur d’orchestre.
Après avoir gagné en assurance, poussé par Brigitte BARDOT et Sasha DISTEL, Claude FRANÇOIS décide de monter à Paris en 1961, en compagnie de Janet WOOLLACOTT sa future femme, et c’est à ce moment que la variété connait ses plus belles heures de gloire avec l’avènement des radios et notamment de l’émission Salut Les Copains. Rapidement Claude FRANÇOIS se fait engager dans la formation d’Olivier DESPAX, Les GAMBLERS. Le 16 septembre 1961, Claude FRANÇOIS passe une audition aux disques Fontana, mais ne convainc pas le directeur artistique Jean-Jacques TILCHÉ, qui accepte toutefois une deuxième audition.
Dès lors la belle aventure commence pour le chanteur qui en 1962, enregistre son premier disque, sous le pseudonyme de Kôkô. Il interprète « Nabout twist » (en version française et en version arabe), mais si la chanson est bien reçue en Afrique, elle ne rencontre pas le succès escompté en France. En attendant une nouvelle occasion, Claude FRANÇOIS rejoint Les GAMBLERS et joue pendant tout l’été 1962 au Papagayo à Saint-Tropez. Après la saison estivale, à son retour à Paris Claude FRANÇOIS signe avec les disques Fontana, où il sort rapidement son premier grand succès: « Belles ! Belles ! Belles ! », une adaptation de « Girls Girls Girls (Made to Love) », composée par Phil EVERLY, des EVERLY BROTHERS, et interprétée initialement par Eddie HODGES.
Pour se faire connaitre, Claude FRANÇOIS fait le siège du bureau de Daniel FILIPACCHI à Europe 1, et obtient que son titre passe deux fois par jour dans l’émission Salut les copains tout au long de la semaine, et c’est une réussite, puisque le 45 Tours s’écoule à 1,7 millions d’exemplaires. Pour habiller ce titre, Claude FRANÇOIS demande à Claude LELOUCH de faire son premier scopitone.
Rapidement Claude FRANÇOIS enchaine les tournées et les succès avec les titres « Marche tout droit », « Pauvre petite fille riche », « Dis-lui » et « Si tu veux être heureux ».
En octobre 1963, Claude FRANÇOIS dévoile « Si j’avais un marteau », version française de « If I Had a Hammer », composé par Pete SEEGER, et repris avec succès par Trini LOPEZ. Ce même mois, après avoir participé à un Musicorama spécial, Claude FRANÇOIS reçoit, des mains du comédien Maurice BIRAUD, ses deux premiers disques d’or. Tout lui réussit et l’argent étant maintenant présent, il décide en 1964 d’acquérir l’ancien moulin communal de Dannemois dans l’Essonne pour en faire sa résidence secondaire, qui restera un lieu marquant de son histoire. Cette même année, Claude FRANÇOIS se lance dans une grande tournée estivale, suivi du réalisateur Claude VERNICK qui donnera lieu au film « L’été frénétique ».
Après plusieurs passages en tant que première partie, en septembre 64, Claude FRANÇOIS monte sur la scène de l’Olympia en tête d’affiche, et continu a surfer dans la spirale du succès avec les titres « Donna, Donna », « J’y pense et puis j’oublie ». Il fait alors la connaissance de France GALL, avec qui il aura une liaison jusqu’en 1967.
Le 25 février 1965, Claude FRANÇOIS se produit à Abbeville et s’y blesse à cause de l’effondrement de la scène. Ayant plusieurs côtes fracturées, il reste immobilisé pendant plus de cinq semaines. Cette année là naitront les titres « Les choses de la maison » et « Même si tu revenais » et une quinzaine d’autres.
1966 marque un tournant dans la vie de Claude FRANÇOIS qui s’entoure de danseuses, ses fameuses Claudettes, qui lui permettra de passer un nouveau cap, et conquérir encore plus de coeur, et déchainer les foules.
En 1967, il compose avec Jacques REVAUX et Gilles THIBAUT, le titre « Comme d’habitude », dont le texte s’inspire de sa rupture avec France GALL. Le succès est au rendez-vous et la chanson, bientôt reprise par Paul ANKA puis Frank SINATRA sous le titre « My way », devient un succès mondial qui connaît de multiples reprises.
Son contrat avec Philips arrivant à échéance, Claude FRANÇOIS monte sa propre maison de disques Flèche, et signe alors la chanteuse belge Liliane SAINT-PIERRE. Dans la foulée il rencontre Isabelle FORÊT, mannequin de son état qui lui donnera son premier enfant baptisé Claude junior, né le 8 juillet 1968.
L’année 69 sera aussi folle que la précédente, avec la naissance de Marc son second fils le 15 Novembre, mais marquera aussi le succès de son retour à l’Olympia durant 16 jours à guichets fermés.
En 1970, sa chanson « Parce que je t’aime mon enfant » est adaptée en anglais et reprise l’année suivante par l’acteur Richard HARRIS mais surtout par Elvis PRESLEY sous le titre « My boy ».
Le 14 mars 1970, Claude FRANÇOIS a un malaise durant un concert à Marseille. Finalement on apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un coup monté en accord avec son producteur. Il part se reposer aux îles Canaries mais à son retour, le 17 mai, il est victime d’un accident de voiture sur l’autoroute près d’Orange. Le nez fracturé, les pommettes éclatées, Claude FRANÇOIS doit subir une rhinoplastie. À peine remis, il repart en tournée avec DANI et C. JÉRÔME.
Sa réussite lui permet de s’envoler en 1972, où il enregistre le titre « C’est la même chanson » dans les studios de la Tamla Motown à Detroit. Claude FRANÇOIS se sépare de la mère de ses enfants, avant de rencontrer Sofia KIUKKONEN, une finlandaise, avec qui il reste quatre ans.
Malgré la réussite, l’année 1973 est assez agitée et compliqué pour Claude FRANÇOIS, qui au cours de l’enregistrement d’une émissions, se retrouve en insuffisance respiratoire en raison de la déviation de la cloison nasale dont il souffre. Il est hospitalisé et opéré de toute urgence. Quelques mois plus tard, lors du premier concert de sa tournée d’été à Marseille, un fan éméché lui lance une canette de bière au visage. Blessé à l’arcade sourcilière, Claude FRANÇOIS stoppe le concert au bout de 40 minutes. Heureusement la seconde partie de l’année sera bien meilleure, avec la sortie du titre « Le téléphone pleure » vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires.
Le 30 juin 1975, Claude FRANÇOIS donne son dernier concert à Paris sous la houlette du journaliste Yves MOUROUSI qui organise un concert au profit de la recherche médicale, devant un public de 30 000 personnes rassemblées au Jardin des Tuileries. Le 17 décembre, Claude FRANÇOIS se produit au palais de l’Élysée pour le Noël des enfants et chante en duo avec le président Valéry GISCARD D’ESTAING.
En 1976, Claude FRANÇOIS sort un album destiné aux enfants de « 7 à 77 ans », ainsi que les chansons « Cette année-là » et « La solitude ». Pour Antenne 2, il enregistre l’émission La bande à Cloclo, à laquelle il convie ses amis chanteurs et comédiens et dont il est entièrement l’auteur et qui sera diffusée durant l’été. En septembre 1976, Claude FRANÇOIS sort « Eau Noir » son premier parfum.
En 1977, Claude FRANÇOIS enchaine toujours les succès comme « Je vais à Rio », « Toi le soleil », « C’est comme ça que l’on s’est aimé » enregistré en duo avec Kathalyn JONES, mais aussi « Magnolias for ever » et « Alexandrie Alexandra », écrites par Étienne RODA-GIL.
Sa réussite dépassera les frontières et Claude FRANÇOIS attaque le marché anglais avec l’adaptation anglaise du « Le téléphone pleure » et fait alors appel à Norman NEWELL et Roger GREENAWAY pour réécrire en anglais plusieurs de ses chansons comme « Monday morning again », « Love will call the tune », « My boy » ou pour composer des titres originaux comme « I’m leaving for the last time », ou « Keep on driving ».
Le 16 janvier 1978, Claude FRANÇOIS devient le premier français à se produire au Royal Albert Hall de Londres, devant 6 000 spectateurs. Les 9 et 10 mars 1978, il est l’invité de la BBC dans les studios suisses de la station de Leysin, afin d’enregistrer l’émission Snowtimes, qui devait être diffusée en deux parties: en mai 1978 et à Noël 1978 sur la BBC. Avec les Claudettes, il enregistre ses dernières compositions que sont « The Vagabond », « Bordeaux rosé », « Alexandrie Alexandra » le 09, « Day Dreamer » une adaptation franco-anglaise du « Mal aimé », et deux versions de « I Believe in Father Christmas », une chanson inédite de circonstance, le 10, qui seront là ces dernières prestations.
Claude FRANÇOIS meurt le samedi 11 mars 1978, à 15h, à son domicile parisien du 46, boulevard Exelmans, d’un oedème pulmonaire provoqué par une électrocution accidentelle, en redressant l’applique électrique murale de travers située au-dessus de sa baignoire. À la demande de ses proches, le chanteur est embaumé, comme son idole Elvis PRESLEY et est vêtu d’un costume en velours bleu nuit et d’une simple chemise blanche, avant d’être enterré au cimetière de Dannemois.