Michel DRUCKER est un animateur de télévision et de radio, producteur de télévision français, né le 12 septembre 1942 à Vire (Calvados), fils d’Abraham DRUCKER, natif du village de Davideni, en Roumanie, et de Lola SCHAFLER, de Vienne, en Autriche, arrivés en France en 1925 et naturalisés en 1937.
Michel DRUCKER a deux fères, Jean DRUCKER, dirigeant de télévision (mort d’une crise cardiaque le 18 avril 2003), et Jacques DRUCKER, professeur de médecine. La journaliste Marie DRUCKER (fille de Jean) et l’actrice Léa DRUCKER (fille de Jacques) sont ses nièces. En 2010, à l’occasion de la sortie de son deuxième livre, Michel DRUCKER annonce sur Europe 1 qu’il avait découvert, peu après le décès de son frère Jean, l’existence d’un demi-frère prénommé Patrick.
Cancre notoire et autodidacte dans une famille où l’excellence dans les études est la règle, Michel DRUCKER rêve d’échapper au reproche paternel qui stigmatise son enfance « Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ». Michel DRUCKER en fera un livre, lui même adapté au cinéma. Fuyant une enfance où « rien n’était fait pour son malheur et où tout y a contribué », Michel DRUCKER quitte le domicile familial à l’âge de dix-sept ans avec la rage de vaincre pour seul bagage.
Michel DRUCKER trouve sa voie à l’ORTF : il animera les rubriques de sport et les émissions de variétés. De cancre, Michel DRUCKER devient travailleur infatigable. En 1964, Michel DRUCKER intègre la maison de la Radio en tant que reporter et commentateur sportif. Michel DRUCKER y travaille sous la houlette de Léon ZITRONE, Pierre DESGRAUPES, Georges DE CAUNES, Roger COUDERC, notamment pour la célèbre émission « Les coulisses de l’exploit ».
De 1965 à 1972, Michel DRUCKER tient la rubrique sportive du journal télévisé et de 1969 a 1986 s’impose comme le commentateur officiel des événements footballistiques ou encore grandes rencontres françaises. En 1966, Michel DRUCKER anime sa première émission de variétés « Tilt magazine ». C’est là qu’il rencontre la génération des 60’s, celle de « Salut les copains », de Johnny HALLYDAY, Sylvie VARTAN, Claude FRANÇOIS, France GALL, Eddy MITCHELL, Michel BERGER, Jacques DUTRONC, Françoise HARDY…
Mis à l’écart du service des sports de la télévision de service public, comme de nombreux journalistes ayant été grévistes et ayant manifesté comme lui lors des évènements de mai 1968, Michel DRUCKER anime en 1972 « Sport en fête » sur la première chaîne de l’ORTF.
Au début des années 80, Michel DRUCKER devient et reste l’indétrônable souverain des émissions de variétés à la télévision : « Les rendez-vous du dimanche » et « Stars » sur TF1, puis à partir de 1982 le mythique « Champs-Élysées » sur Antenne 2. Ces émissions-phares du paysage audiovisuel lui confèrent une notoriété populaire.
En 1984, Michel DRUCKER crée la société Production DMD (Dany et Michel DRUCKER). En 1985, Silvio BERLUSCONI tente de le faire venir (comme toutes les vedettes de l’époque) sur sa future chaîne française, La Cinq, mais le frère de Michel, Jean DRUCKER, qui vient d’être nommé PDG d’Antenne 2, le retient.
Parallèlement, Michel DRUCKER mène une carrière à la radio. Sur RTL, Michel DRUCKER anime « RTL c’est vous » de 1974 à 1976, puis « La grande parade » de 1976 à 1982. À cette époque, Michel DRUCKER anime la « Valise RTL ». De 1983 à 1987, il anime « Studio 1 » sur Europe 1.
Jugé has-been par le nouveau président d’Antenne 2, Philippe GUILHAUME, qui arrête « Champs-Élysées » (une émission que le présentateur reprendra au début des années 10 pour quelques numéros ponctuels), Michel DRUCKER s’exile en 1990 sur TF1, chaîne devenue privée en 1987, où il cartonne avec « Stars 90 ». Sur la chaîne privée, c’est l’époque de l’âge d’or des émissions de divertissement avec Patrick SABATIER, Jean-Pierre FOUCAULT et Patrick SÉBASTIEN. Michel DRUCKER anime aussi sur TF1 « Ciné stars » et « Drôles de stars ».
En 1994, Michel DRUCKER retrouve France 2 qui lui confie une émission quotidienne « Studio Gabriel », un talk-show qui révèlera notamment chaque soir en access-prime-time : Laurent GERRA, Virginie LEMOINE, Benjamin CASTALDI et Gaël LEFORESTIER, alors chroniqueurs. « Studio Gabriel » est arrêté en juin 1997 et Michel DRUCKER échange alors sa case avec celle de Jean-Luc DELARUE qui officie chaque dimanche à 19 heures. Michel DRUCKER s’impose avec « DRUCKER and co » chaque dimanche. Puis, lorsqu’il s’agit de trouver un remplaçant à Jacques MARTIN le dimanche après-midi, c’est naturellement Michel DRUCKER qui relève le défi.
Depuis 1998, Michel DRUCKER présente et co-produit sur France 2 « Vivement dimanche », suivi de « Vivement dimanche prochain » à 19 heures.
Parallèlement, de 1994 à 2001, Michel DRUCKER présente régulièrement le samedi soir sur France 2 des émissions de variétés comme « Faites la fête ». Ensuite, sur cette antenne ou sur France 3, Michel DRUCKER anime des émissions ponctuelles en première partie de soirée, comme certaines soirées de réveillons, la Nuit des Molières, les César du cinéma et les Victoires de la musique. Durant la saison 2006-2007, Michel DRUCKER présente en direct d’une ville française « Tenue de soirée » (à partir de septembre 2006).
L’émission est arrêtée faute de moyens.
En 2000, Michel DRUCKER vend sa société de production DMD Productions au groupe StudioExpand, filiale du groupe Canal+. En 2004, Michel DRUCKER récupère la gestion de la société. Deux ans plus tard, Michel DRUCKER commente pour la première fois de sa carrière, en compagnie de Claudy SIAR, le 50e Concours Eurovision de la Chanson en direct d’Athènes. En août 2008, Michel DRUCKER revient à la radio sur Europe 1.
Pendant la saison 2008/2009, Michel DRUCKER anime « Europe 1 Découvertes » du lundi au vendredi de 9h30 à 11h. À partir d’août 2009, Michel DRUCKER présente aux côtés de Wendy BOUCHARD une émission culturelle, « Studio Europe 1 », du lundi au vendredi de 19h à 20h30.
Michel DRUCKER est connu pour apprécier les chiens, qui l’accompagnent sur les plateaux de télévision, comme ce fut le cas de ses chiennes Zaza, puis Olga, pour sa passion du vélo et des hélicoptères, mais aussi pour son côté hypocondriaque, et sa langue de bois. Michel DRUCKER aime tout le monde. Jusqu’à la parution de son livre « Les 500 émissions mythiques de la télévision française », en 2012.
Le grand public découvre un Michel DRUCKER caustique, qui rhabille ses confrères pour l’hiver, n’hésitant à les épingler un à un de phrases assassines. « L’intérieur dans lequel elle a grandi a dû la marquer : sans doute était-il très gris, très neutre. Depuis, elle se venge. (…) On peut aussi revendiquer le goût du moche : pourquoi se soumettre à la dictature du beau ? En cela, elle joue un rôle primordial » écrit ainsi l’animateur sur Valérie DAMIDOT.
Pis, après les « rondeurs » de Laurence BOCCOLINI, c’est CAUET à son tour, qui est taclé par Michel DRUCKER, ce dernier n’hésitant pas à le comparer à « un charcutier jovial ». « Entre deux blagues cochonnes de CAUET, dans une semi-torpeur, je l’imaginais qui me disait : ‘Je vous ai mis un peu trop de boudin, je vous le laisse ?' » raconte le présentateur de « Vivement dimanche ». « ARDISSON ose tout, sauf le direct », « J’ai toujours été admiratif du cynisme des producteurs de ce type d’émission (ndlr : « C’est mon choix ») – dont le succès est assuré par les témoins, qui ne leur coûtent rien, ou si peu – qui empochent en passant des sommes considérables », « Ces émissions « 50 mn inside » ou « Accès privé », sont les équivalents télévisuels de « Voici », « Closer » et « Public ». Elles donnent le plus souvent un maximum d’informations sans intérêt sur des gens sans intérêt (…) Il y a un public pour ça (…) Grand bien lui fasse ».
Côté vie privée, marié à Las Vegas à l’actrice Dany SAVAL le 28 juillet 1973, Michel DRUCKER n’a pas d’enfant, mais est le beau-père de Stéfanie JARRE, décoratrice de plateaux de télévision, née d’une union précédente de Dany SAVAL avec le compositeur Maurice JARRE. C’est Claude FRANÇOIS, ami de Michel DRUCKER, qui lui a présenté Dany lors d’une émission qu’ils présentaient ensemble.
Michel DRUCKER et Dany SAVAL ont adopté en 1979 une petite réfugiée indochinoise, Yleng alors âgée de 16 ans, qui est aujourd’hui l’une des principales collaboratrices de la maison de couture CARDIN. Enfin, Michel DRUCKER fut entre 2004 et 2006 l’amant de l’écrivain Calixthe BEYALA, qui raconte cette relation de manière romancée en 2007, l’animateur étant décrit sous les traits du personnage fictif de François ACKERMANN. Elle lui intente un procès en lui reprochant de ne pas avoir été payée pour sa contribution à un de ses livres, jamais paru. En première instance, en juin 2009, elle perd ce procès, mais en appel, en janvier 2011, Michel DRUCKER est condamné à lui verser 40 000 euros.