Rika ZARAÏ, nom d’épouse de Rika GOZMAN, est née le 19 février 1938 à Jérusalem. Son père venait de Russie et sa mère de Pologne. Rika ZARAÏ décroche son bac à 17 ans, elle réalise ensuite son service militaire (durant lequel elle produira une comédie musicale « Cinq sur cinq » qui rencontrera le succès dans les camps militaires, et sera jouée au Grand-Théâtre d’Israël), puis entre au Conservatoire de musique de Jérusalem où elle a obtenu un premier prix de piano.
Débarquée en France, Rika ZARAÏ rencontre Bruno COQUATRIX, le directeur artistique de l’Olympia. Rika ZARAÏ ne sait parler à ce moment-là que l’anglais et l’hébreu, et Bruno COQUATRIX refuse de l’engager tant qu’elle ne sait pas parler français. Rika ZARAÏ chante alors dans des cabarets pendant deux ans et demi. Elle rencontre alors Eddie BARCLAY en quête de chanteuses « avec accent ».
« Casatschok » (adaptation de la chanson russe Katioucha), « Sans chemise sans pantalon », « Alors je chante » (l’adaptation française de « Vivo Cantando », une des quatre chansons gagnantes de l’Eurovision 69), « Michael », « Balapapa » et « Tante Agathe » seront parmi ses plus grands succès.
Rika ZARAÏ popularisa également en francophonie les classiques du répertoire israélien, tels que « Hava Naguila », « Yerushalayim shel zahav (Jérusalem ville d’or) » et « Hallelujah » (Grand Prix Eurovision 79).
De 1970 à 2000 Rika ZARAÏ donnera des concerts sur les plus grandes scènes du monde et sa discographie accumule les disques d’or en France, Israël, Hollande et Espagne.
Les années 2000 verront la sortie du nouvel album et de la version remixée d’ »Hava Naguila »qui fera un triomphe dans les clubs. Un nouveau et jeune public découvre son talent et sa générosité.
En 2007, Rika ZARAÏ rejoint la troupe de la tournée « Age tendre et tête de bois ». Puis, elle tournera le moyen-métrage « L’amertume de la chanteuse (devant l’utilité des fils barbelés) » aux côtés de Michelle TORRO, STONE,et Nancy HOLLOWAY.
En 2008, Rika ZARAÏ fête ses cinquante ans de carrière dans la chanson, avec la sortie d’un nouvel album « Quand les hommes… », dans lequel on retrouve des reprises de titres de Georges BRASSENS ou Yves DUTEIL, agrémentés de quelques inédits. Cette même année, Rika ZARAÏ est hospitalisée en urgence à la suite d’un AVC (accident vasculaire cérébral) et est placée en soins intensifs à l’hôpital de la Salpêtrière, souffrant notamment d’une paralysie partielle du côté gauche du corps (hémiplégie).
Outre sa carrière musicale, Rika ZARAÏ s’illustre donc dans la promotion de la médecine par les plantes à partir des années 80 ce qui lui vaudra de nombreuses railleries (notamment à cause du fameux « bain de siège »). Rika ZARAÏ publie sous son nom un livre sur la médecine naturelle, rédigé par Dan FRANCK, « Ma médecine naturelle », qui deviendra un best-seller en librairie. Ses prises de position dans ce domaine rencontrèrent de vives oppositions, notamment de la part des pharmaciens français. Rika ZARAÏ emploie cela dit une cinquantaine de personnes dans une société de fabrication de produits à base de plantes.
Un autre sujet tient beaucoup à coeur Rika ZARAÏ : aider la cause israélo-palestinienne et préparer la paix au côté d’Yitzhak RABIN, ancien 1er Ministre Israélien. L’essentiel pour Rika ZARAÏ est de faire vivre la collaboration entre ces deux peuples cousins et voisins.
La chanteuse franco-israélienne décède le 23 décembre 2020 à l’âge de 82 ans.