C’est le 27 mai 1944 que né à Casablanca, Alain KIENAST, qui deviendra par la suite Alain SOUCHON. D’origine Franco-Suisse, Alain SOUCHON vit dans une famille aisée entouré de ses quatre frères, deux demi-frères et une demi-soeur. Agé de quelques mois, il débarque alors à Paris pour suivre son père, alors professeur d’anglais.
A 15 ans à peine, Alain SOUCHON perd son père lors d’un accident de la route durant le retour des vacances. Un accident qui marquera à vie le chanteur, qui évoquera son père à plusieurs reprises dont en 1977 avec le titre « Dix-huit ans que je t’ai à l’œil », extrait de l’album « Jamais content ». N’arrivant pas à s’acclimater dans son nouveau lycée, Alain SOUCHON est envoyé en Angleterre pour étudier dans un lycée Français, mais son inscription n’étant pas valide, le jeune homme décidé de rester dans ce pays où il vivra de petits boulots, et surtout commencera à se passionner pour la musique. Londres n’aura pas fait d’Alain SOUCHON un brillant élève, puisqu’il ratera son bac par trois fois, mais fera de lui un grand chanteur.
De retour dans l’hexagone, les petits boulots sont toujours dans sa vie, mais maintenant, Alain SOUCHON chante et se produit dans différentes salles de Paris, où il commence à se faire remarquer. Dans la foulée, en 1971, Alain SOUCHON décide de se marier avec Françoise, qui lui donnera un fils l’année suivant, qui se nomme Pierre, qui lui aussi suivra les pas de son père.
À force d’enchainer les concerts, Alain SOUCHON se fait remarquer par Pathé Marconi qui lui permet de sortir trois 45 Tours qui ne connaitront pas le succès, mais Alain SOUCHON décidé de ne rien lâcher et il a tout à fait raison.
Finalement c’est en 1973 que les choses se bousculent pour le chanteur. Bob SOCQUET, directeur artistique de RCA Records décide de le faire participer au concours de la Rose d’or d’Antibes, avec le titre « L’Amour 1830 », qui permettra à Alain SOUCHON de remporter le prix spécial de la critique et le prix de la presse. Ce même Bob SOCQUET, permettra à Alain SOUCHON, l’année suivante, de rencontrer son complice de toujours Laurent VOULZY, qui depuis ce jour là sont liés par leur amitié mais aussi par leur complémentarité artistique. Dès ce moment là Laurent VOULZY s’occupera des arrangements des albums d’Alain SOUCHON à commencer par le premier « Petite Annonce », qui sera renommé « J’ai dix ans », puis du second nommé « Bidon » sorti en 1976, et le succès viendra aussitôt grâce aux titre « J’ai dix ans », « S’asseoir par terre » et « Bidon ».
Dès lors, et au côté de Michel JONASZ, Jacques HIGELIN et Yves SIMON, Alain SOUCHON fait partie de la nouvelle chanson française, même si cette appellation ne le convainc pas du fait qu’il ne souhaite pas faire la même musique que les autres.
En 1977, Alain SOUCHON est sur tous les fronts puisqu’il signe le tube de l’été pour son ami Laurent VOULZY avec le single « Rockollection », et sort en même temps son troisième album nommé « Jamais content », qui permet de découvrir l’artiste sous un nouveau jour, un peu plus revendicateur. Une transformation qui lui apportera la gloire, mais surtout la reconnaissance, et découvre les joies de la tournée en assurant les première partie de Jean-Jacques DEBOUT, ANTOINE et Thierry LE LURON.
En 1978, Alain SOUCHON donne naissance à son second fils Charles qui lui aussi suivra les traces de son père, et se lancera dans la chanson dans les années 2000 sous le pseudo d’OURS. Une année riche en émotion pour Alain SOUCHON qui dévoile « Toto 30 ans, rien que du malheur » qui fait du chanteur, l’homme moderne par excellence. Un album qui permettra à l’artiste d’asseoir un peu plus son succès avec des titres comme « Papa Mambo », « Le Dégoût », « Le Bagad de Lann Bihoué » et « L’Amour en fuite », qui servira au film du même nom de François TRUFFAUT.
Des succès qui lui permettront de faire pour la première fois l’Olympia en 1979, et faire ses premiers pas au cinéma dès l’année suivant dans « Je Vous Aime », un film de Claude BERRI avec Catherine DENEUVE et Serge GAINSBOURG. Un premier film qui en appellera d’autres comme « Tout feu, tout flamme », « L’été meurtrier », mais ne se sentant pas à l’aise avec la caméra, il fait rapidement ses adieux au 7e Art, pour mieux se concentrer sur la musique avec la sortie en 1983 de son 6e Album « On Avance », où Laurent VOULZY est moins présent, mais où l’on retrouve Michel JONASZ, Louis CHEDID, et Yves MARTIN. Si la complicité SOUCHON/VOULZY, ne se ressent pas sur cet album, le premier n’a pas lâché son complice et lui signe la même année le texte de « Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante », comme la plupart des textes du dernier album de ce dernier « Bopper en larmes » sorti en 1983.
En 1985 le chanteur nous revient avec l’album « C’est comme vous voulez », l’album le plus sombre de sa carrière, où Alain SOUCHON évoque des choses de la vie plutôt triste, comme le suicide avec le titre « Ballade de Jim ». Un titre qui sera d’ailleurs récompensé par victoire de la musique du meilleur vidéo-clip de l’année 1986, quand « Belle Île en Mer, Marie Galante » reçoit celle de la chanson originale de l’année. Une réussite phénoménale qui le fait partir sur une tournée commune avec Véronique SANSON.
Homme de défi il a battu en avril 1984 un record de traversée de la Manche, avec comme copilote Gérard FELDZER, sur un avion de construction amateur, en 1h24min (record homologué par la Fédération aéronautique internationale).
Par la suite Alain SOUCHON prendra encore son envol en 1988 avec la sortie d’ »Ultra moderne solitude », dont est extrait « Quand je serai K-O », victoire de la musique de la meilleure chanson originale de l’année 1990. La tournée qui s’ensuit donne l’album live « Nickel » qui reçoit la victoire de la musique du meilleur album de l’année 1991, de même que « Belle Île en Mer, Marie Galante » est sacrée chanson de la décennie.
Alain SOUCHON mettra un peu plus de temps pour sortir l’album suivant qui se nomme « C’est déjà cà », sorti en 1993, comprenant l’un des tubes phares du chanteur « Foule sentimentale », récompensée chanson des vingt dernières années à l’occasion des vingtièmes victoires de la musique.
Comme Laurent VOULZY, Alain SOUCHON se fait rare et après la sortie d’un live en 1996, c’est en 1999 qu’il dévoile « Au Ras Des Pâquerettes ». La tournée qui s’en suivra, donnera l’occasion de capter pour la première fois un de ses concerts au Casino de Paris, qui donnera un album live et un DVD nommé « J’veux du live ».
Il faudra patienter presque 6 ans pour découvrir son onzième album, « La Vie Théodore », en hommage à Théodore MONOD, dont il narre la vie dans la chanson-titre. Sur cet album on note tout de même la présence de son fils Pierre qui participe à la composition de quelques tout comme Julien VOULZY le fils de Laurent.
Contacter pour écrire quelques titres pour le documentaire sur lui, baptisé « Le chanteur d’à côté », pour France 3, l’inspiration étant bien présente, Alain SOUCHON dévoilera « Écoutez d’où ma peine vient » son nouvel album, qui fera notamment parler avec le titre « Parachute Doré ». Un album où l’on retrouve bien entendu son ami de toujours Laurent VOULZY qui collabore sur le titre « Popopo », chanson fustigeant CHE GUEVARA.
C’est le 21 novembre 2011, que sort « À cause d’elles », dernier album solo en date d’Alain SOUCHON.
En novembre 2014, Alain SOUCHON sort un album en duo avec son ami Laurent VOULZY.