Auteur-compositeur-interprète, acteur et réalisateur belge, c’est le 8 Avril 1929 à Schaerbeek, en Belgique qu’est né Jacques Romain Georges BREL, connu sous le nom de Jacques BREL.
Après une enfance bercée par le catholicisme et le scoutisme, Jacques BREL, ne donnera que très peu d’importance à l’école, sauf aux cours de Français, où très rapidement il tombera amoureux des mots.
À l’adolescence, Jacques BREL se passionnera tellement pour la littérature, qu’il écrit des poèmes et des nouvelles.
À l’âge de 16 ans, toujours porté par la passion de l’écriture, Jacques BREL monte une troupe de théâtre et y fait jouer ses propres pièces.
Dès 18 ans, son père l’emploi en tant au service commercial de cartonnerie familiale VANNESTE & BREL, mais le fera plus pour faire plaisir que par envie, mais sait au fond de lui que c’est vers le métier de chanteur qu’il veut aller.
Grand amateur de la musique de RAVEL et de SCHUBERT, Jacques BREL compose ses premiers titres au piano et à la guitare en autodidacte, nous sommes en 1952, et ses titres commencent à dépasser le cadre familiale, puisque Jacques BREL se produit alors dans des cabarets de Bruxelles. Si sa famille tente, en vain, de le dissuader de continuer dans cette voie, lui persévère et a raison, puisque l’année suivante il envoie une maquette à Jacques CANETTI de chez Philips, qui lui demandera de venir sur Paris rapidement où il l’auditionne, et lui propose de faire le concours du festival de Knokke-le-Zoute où il finira avant-dernier. Pour tenter de gagner de l’argent, il enseigne la guitare.
Jacques CANETTI croit en lui et continu de le faire tourner avec des artistes comme Philippe CLAY, Dario MORENO et Catherine SAUVAGE. Nous sommes alors en 1955 et Jacques BREL décide de s’installer en France avec sa femme et ses deux filles, année où il publiera son premier 33 tours, mais son grand succès n’arrivera que l’année suivante, où accompagné du pianiste François RAUBER, il présente « Quand on à que l’amour ». Pour des raisons techniques, c’est finalement Gérard JOUANNEST qui suivra Jacques BREL dans sa tournée, et lui composera les musiques de 35 de ses chansons et parvient à trouver la reconnaissance du public.
1957 marque l’arrivée de son second 33 tours qui reçoit le grand prix de l’Académie Charles CROS. Enchainant les galas à travers la France, Jacques BREL arrive en 1959 à Bobino, où il crée « Ne me quitte pas » et « La valse à mille temps ». Jacques BREL ne s’arrête plus de tourner et de chanter.
Après autant de succès, Jacques BREL décide en 1962 de quitter Philips pour Barclay et un contrat unique pour 30 ans, un contrat qui s’accompagnera de la sortie du titre « Le plat pays ». La même année Jacques BREL décide de créer sa propre maison d’éditions nommé Arlequin qui deviendra très vite Pouchenel (Polichinelle en bruxellois), sous laquelle il sortira en 1963 « Les vieux » en hommage à ses parents. Son épouse en est la directrice.
Suite au décès de ses parents, Jacques BREL basculera vers des titres plus graves et plus forts en émotions comme « La fanette », « Au suivant » ou encore en 1964 « Amsterdam ».
En 1966 arrive « Ces gens-là » un nouvel album qui permettra de découvrir des succès comme « Ces gens-là », « Jef », « La chanson de Jacky », « Le Tango funèbre », « Fernand3, 3Mathilde3; Une année décisive pour Jacques BREL qui décide de ne plus monter sur scène, et fera ses adieux à l’Olympia en 1967 avec un ultime et marquant récital le 16 Mai 1967 à Roubaix.
S’il abandonne la scène, Jacques BREL décide alors de se tourner vers le cinéma et joue dès l’été 1967 dans « Les Risques du métier » mais n’en oublie la musique puisqu’il publie « Jacques BREL 67 », puis l’année suivante il revient avec l’album « J’arrive » dont est extrait le titre « Vesoul ».
En 1968, retour à Bruxelles, où il crée la version francophone de « L’Homme de la Mancha », où il tient le rôle de Don Quichotte avec Dario MORENO. Alors que le spectacle doit se jouer Paris en décembre, Dario MORENO meurt le 1er décembre d’une hémorragie cérébrale à l’aéroport d’Istanbul, il sera alors remplacé par Robert MANUEL.
Dès 1969, Jacques BREL enchaine les tournages, comme « Mon oncle Benjamin », film d’Édouard MOLINARO, dont il compose la musique avec François RAUBER et en réalisera lui-même deux: « Franz » en 1971 et « Le Far West »en 1973 qui est un échec. Son ultime grand rôle au cinéma sera pour Francis VEBER, où Jacques BREL incarnera le célèbre François PIGNON dans « L’emmerdeur » avec Lino VENTURA.
De l’autre côté de la manche et de l’atlantique ses titres sont un succès, notamment grâce aux reprises traduitent par David BOWIE, Scott WALKER, Marc ALMOND, Terry JACKS et Alex HARVEY. De ce succès naitra « Jacques BREL is alive and well and living in Paris », une comédie musicale américaine qui sera jouée dans le monde entier pendant plusieurs années, et qui se vera portée à l’écran en 1974.
En 1974, Jacques BREL abandonne le showbusiness, et part sur les mers en voilier, se sachant déjà malade. Opéré d’un cancer du poumon, il décide l’exil aux iles Marquises, où il y fera notamment l’avion taxi pour les habitants de l’archipel.
Après quelques années loin de tout, et malgré la maladie, Jacques BREL décide de rentrer à Paris en 1977 pour enregistrer son ultime 33 Tours qui paraît le 17 Novembre et qui dépassera en peu de temps le million d’exemplaire vendu. Peu de temps après, Jacques BREL décide de reprendre le chemin des Marquises mais son cancer s’aggrave, et il est rapatrié en métropole où il meurt le 9 Octobre 1978.
Jacques BREL repose au cimetière d’Atuona, commune d’Hiva Oa, aux îles Marquises, non loin de la tombe de Paul GAUGUIN.