PRINCE est mort d'une surdose de Fentanyl
Le chanteur américain, qui s'est éteint le 21 avril dernier (voir sur ce lien), est décédé d'une surdose de médicaments. L'autopsie vient de révéler les causes de sa disparition, restées jusqu'alors incertaines. Le Fentanyl qui lui aura été fatal, est un antidouleur plus puissant que l’héroïne (50 fois) et la morphine (100 fois). Et les autorités sanitaires s’inquiètent, alors que le nombre d’overdoses aux opiacés a été multiplié par quatre en vingt ans (plus de 28 000 cas en 2014 aux Etats-Unis). Il est prescrit par des médecins pour traiter des douleurs chroniques, notamment pour certains cancers. Une version illicite s’achète également au marché noir, et certains addicts la mélangent à l’héroïne pour en multiplier les effets. Comment s’administre-t-il ? Il peut s’injecter par intraveineuse, surtout pour des anesthésies. Pour les douleurs chroniques, il est vendu sous forme de patch transdermique, de spray nasal ou de comprimé à sucer, qui diffusent d’infimes quantités, de l’ordre du microgramme. Parce qu’il est très puissant, la dose mortelle de cet opiacé est très faible, de l’ordre de 2 milligrammes.
PRINCE était né le 7 juin 1958 à Minneapolis aux États-Unis. Sa carrière, entamée en 1978, est l'une des plus denses dans l'univers de la pop, avec plus de trente recueils studio parus en moins de quarante ans. Il faut y ajouter de nombreux albums et chansons façonnés pour d'autres (dont le tube mondial "Nothing Compares 2 U" de Sinead O'CONNOR). Si son plus gros succès commercial est la bande originale du film "Purple Rain" (dans lequel il joue le rôle-titre), publiée en 1984 et vendue à vingt millions d'exemplaires à travers le monde, PRINCE est également l'auteur des tubes "Kiss", "Alphabet St.", "Batdance", "Cream", "My Name Is Prince", "Diamonds & Pearls" ou encore "Sexy M.F.".
Thierry Cadet