François Corbier est mort
François CORBIER, vient de nous quitter, à l’âge de 73 ans, des suites d’un cancer. « L’humour et la chanson étaient ses armes; elles n’ont malheureusement pas été suffisantes face à la maladie. François CORBIER nous a quitté ce dimanche matin à 1h25 à Évreux. Ses mots et son sourire vont nous manquer » peut-on lire sur sa page Facebook.
De son patronyme Alain ROUX, né le 17 octobre 1944 à Paris, l’artiste tente d’abord avec son frère l’aventure du cabaret et monte un éphémère numéro de duettistes sous le nom de GOUATE & MALLAT en 1962. Deux ans plus tard, il rencontre Georges BRASSENS à Bobino, qui l’encourage à chanter. En 1968, François CORBIER publie son premier disque, produit par son ami Alain BARRIÈRE ; il effectue alors une grande tournée dans les usines en grève avec entre autres Georges MOUSTAKI et Maxime LE FORESTIER. En 1970, l’artiste fait une rencontre déterminante avec Jean-Louis FOULQUIER dans un cabaret de Montmartre. De chanteur, il devient chansonnier, se produisant jusqu’en 1987 au sein de divers cabarets reconnus ; avant d’être happé par la télévision, avec DOROTHÉE et ses acolytes (voir sur ce lien).
En 2015, François CORBIER, dévoilait un ultime album composé de chansons inédites, « Vieux lion« . « Si t’en veux un, y faut qu’avec ta carte de crédit tu te rendes sur mon site officiel et que tu passes ta commande en cliquant sur BOUTIQUE, mais pas avant mardi 3 février parce que je tiens à tous les écouter avant de les mettre à disposition… Et y s’appelle comment ton nouveau CD qu’il ajoute l’amputé du pavillon ? « Vieux lion » ! Ah bon ? Et pourquoi « Vieux lion » ? Parce-que « Gare au gorille » c’était déjà pris ! » soulignait-il alors avec l’humour qui le caractérise (voir sur ce lien).
Malgré tout, c’est toujours et encore pour évoquer sa période « Récré A2 » et « Club Dorothée », qui suscitent la nostalgie chez toute une génération, que les médias l’invitent. « Ce que je deviens, je deviens ce que les médias ont fait de moi, c’est-à-dire rien. J’ai quitté les émissions de télévision en 97, j’aime beaucoup Europe 1, vous m’avez invité combien de fois (sourire) ? Mais je ne suis pas le seul, tous mes collègues c’est pratiquement la même chose, et puis des tas de chanteurs qui ont été des gens connus, qui ont vendu beaucoup de disques, si on ne les invite plus nulle part, qu’est-ce qu’ils deviennent ? Ils deviennent rien …/… Sans doute qu’on doit sentir mauvais, peut-être aussi qu’on nous a trop vus, ça c’est possible… » confiait-il il y a deux ans, à nos confrères d’Europe 1 (voir sur ce lien).
Par Thierry Cadet